Droite populiste et partisans d'un tour de vis en matière d'accueil des réfugiés ont durci le ton hier en Europe après les attentats de Paris, en Hongrie, en France avec le Front national ou en Allemagne, en dépit des appels à éviter les amalgames. Selon les enquêteurs français, les empreintes digitales d'un des auteurs des attaques vendredi près du Stade de France, près duquel un passeport syrien a été retrouvé, concordent avec celles d'un homme contrôlé le mois dernier en Grèce. La Hongrie, qui a bouclé ses frontières pour empêcher les migrants venus de la route des Balkans de passer par son territoire, s'est empressée de faire le lien. Son Premier ministre, le populiste Viktor Orban, a dénoncé hier les terroristes qui "ont exploité les migrations de masse" en se mêlant à la foule des migrants. Certains élus conservateurs bavarois, alliés de la chancelière Angela Merkel mais très critiques vis-à-vis de sa politique migratoire d'ouverture, ont également relié la question des réfugiés au terrorisme. Parmi les voix les plus dures en Europe figurent des responsables politiques dans des pays qui ne sont pourtant pas en première ligne dans l'accueil des migrants, comme la France où la chef de l'extrême droite (opposition) a appelé à "l'arrêt immédiat" des arrivées, ou la Pologne. R. I./Agences