Plusieurs programmes d'aide à l'habitat rural attribués aux localités de la wilaya de Sétif demeurent toujours en blocage. En effet, ces projets, dont l'attribution remonte à plusieurs années, font du surplace. Selon les informations en notre possession, les difficultés sont liées à l'absence d'assiettes foncières et au retard dans la répartition des assiettes foncières ainsi que la lenteur dans les enquêtes des services des domaines. Cette situation qui a énormément pénalisé les bénéficiaires suscite leur mécontentement. À Guellal, au sud de la wilaya de Sétif, pas moins de 90 bénéficiaires de logement dans le cadre d'un regroupement rural attendent toujours la concrétisation de ce programme dont la liste initiale a été rendue publique en 2009. Selon un responsable de l'APC, 60 logements sont destinés pour l'éradication de l'habitat précaire. "Les terrains devant abriter ces logements ont été choisis depuis des années. Le wali nous a accordé de construire ces logements dans deux cités, à savoir Layabet et Lakaawna ; cependant, ces deux sites ne sont pas inclus dans le PDAU (plan directeur d'aménagement urbain) car ils comptent moins de 5000 habitants. Le dossier est toujours au niveau de la DUCH et de la direction des domaines", a-t-il indiqué. Par ailleurs, plus de 170 bénéficiaires de l'aide financière dans le cadre du programme de l'année 2011 de l'habitat rural dans la commune de Béni Fouda, située au nord-est de Sétif, ne voient toujours pas le bout du tunnel. En effet, ces derniers, qui habitent les villages d'Oued Safsaf, Hasbia, Bettah et R'biba, n'ont pas pu entamer les travaux de réalisation de leurs logements à cause de l'absence de foncier urbanisable. Selon le premier responsable de l'APC, des terrains fonciers sont prévus au niveau de la deuxième agglomération après le chef-lieu communal, à savoir Chirhoum. "Nos services recensent plus de 170 bénéficiaires en blocage. Outre les litiges familiaux, des bénéficiaires du village de R'biba ont été freinés par les travaux du chantier de la cimenterie d'Aïn Kébira, alors que ceux d'Oued Safsaf ont été interdits de construire des maisons à proximité du site archéologique. La situation s'est extrêmement compliquée avec les nouveaux critères arrêtés pour l'octroi de ce type de logement, notamment celui lié à l'acte de propriété comme le définit clairement le décret exécutif n°15-19 relatif aux actes d'urbanisme, car la majorité des bénéficiaires ne disposent pas d'acte de propriété", a-t-il ajouté. A. L.