Les membres de l'APW d'Alger interpellent les parents sur les retombées néfastes quant à l'usage non contrôlé de l'internet par leurs enfants. La cybercriminalité constitue un danger permanent pour les élèves, notamment pour les lycéens dont l'âge oscille entre 15 et 18 ans. Mardi matin, au prestigieux lycée sportif de Draria, les élus de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger, à leur tête le président de la commission de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur, Mohamed Tahar Dilmi, ont interpellé les consciences sur les retombées néfastes quant à l'usage non contrôlé de l'internet par cette frange de la société. Evoquant les connexions aux multiples réseaux sociaux, dont Facebook et YouTube, ces élus ont réussi à capter l'attention des élèves présents à cette rencontre qui tombe à point nommé. Il faut savoir que plus de 90% des enfants se connectent seuls à internet et échappent à tout contrôle parental. En plus des violences qu'ils subissent et des acharnements qui tournent souvent au drame, ces enfants endurent les affres d'une terminologie criminelle qu'ils répercutent sur leurs téléphones mobiles, leurs tablettes et autres PC, que ce soit à la maison, à l'école, dans la rue ou les cybercafés. Durant la période allant de janvier à fin août 2015, pas moins de 300 affaires liées à la cybercriminalité (chantage, outrages, publications de photos et de vidéos sans autorisation, menaces et tentations criminelles) ont été traitées par les services de sécurité. Présent à cette rencontre, la responsable de la cellule d'écoute et de l'action préventive (CEAP) de la sûreté de la daïra de Draria, la commissaire Nacéra Lourguioui, révélera que "la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Sûreté de wilaya d'Alger ont développé des programmes et des actions de proximité à même de sensibiliser, à chaque occasion, les élèves aux dangers émanant de la Toile". Elle citera, entre autres, la mobilisation de la société civile, des partenaires impliqués dans la protection des enfants et des élèves et des imams pour "faire passer le message aux élèves, mais aussi aux parents qui devraient prendre conscience des dangers de la cybercriminalité". Cet officier citera d'ailleurs les textes de loi incriminant les actes malveillants, dont le décret exécutif n°98-257 et les textes de loi 04/15 de 2004 et 09/04 de 2009 qui protègent les données informatiques, mais qui condamnent toute velléité d'atteinte à la vie privée des personnes et leur intégrité. Ont également pris part à cette rencontre les gendarmes de la brigade de la protection des mineurs et qui ont rappelé à l'assistance les actions entreprises dans ce domaine à travers la lutte implacable contre ce fléau qui gangrène la jeunesse. Interrogé à ce propos, M. Dilmi a révélé que "la famille est démissionnaire ! Notre programme s'étalera sur une année et touchera les 13 wilayas déléguées de la capitale afin de faire passer le message". F. B.