En vogue depuis l'année 2009, ce moyen de transport soulage, tant bien que mal, les amateurs de la moto avant de se généraliser, notamment dans l'Algérois, la Mitidja ou encore l'Oranie et la capitale de la Soummam, la Coquette (Annaba) et le Constantinois de manière générale. Mais aussi dans les Hauts-Plateaux et certaines zones du Grand-Sud, à l'instar de Tamanrasset. Mais le manque de la culture des deux-roues dans notre pays fera de ce moyen de locomotion un autre cauchemar : la mort subite. En effet, selon les statistiques de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), pas moins de 625 accidents de motocyclettes ont été enregistrés à travers le territoire national. Ce qui représente un taux approximatif de 10% du total des sinistres constatés par les mêmes services. En ce sens, au-delà du manque de civisme des conducteurs de tous les moyens de locomotion (voiture, bus et camion), les conducteurs de motos exposent gravement leur vie au danger réel et imminent, sachant que les motocyclettes ne déclinent aucun équipement de sécurité. Ce qui fait dire à certains parents et autres victimes que les motos sont “des actes de décès" sans retenue. La lecture de la DGSN, qui met, par ailleurs, en valeur ce chiffre effarant, devra donner lieu à une prise de conscience et non à la frime et à l'imitation cauchemardesque. Car, et fort malheureusement, 90% des victimes des accidents survenus à bord des motos ne portaient pas de casque, encore moins d'équipements qui devaient protéger les genoux, les coudes, etc. Le chiffre avancé par la DGSN constitue, du coup, un appel à la vigilance, un geste de sensibilisation, mais aussi une prise de conscience des parents qui offrent des “cadeaux empoisonnés" à leur progéniture, ignorant qu'ils les jettent en pâture. Selon le département de communication que dirige le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, le danger est permanent sur nos routes, et la vigilance devra faire l'objet d'une prise de conscience collective et non individuelle afin de réduire les morts sur nos routes, devenues des tombeaux à ciel ouvert. Détaillant les sinistres enregistrés en quatre mois de l'année 2013, la DGSN révèle que pas moins de 207 personnes ont trouvé la mort sur les routes, alors que 6236 autres personnes ont été blessées lors des accidents de la circulation, avec un total de 5661 cas constatés par les policiers. Autrement dit, d'autres cas de figure, “réglés" à l'amiable, n'ont pas atterri dans les commissariats de police. Selon le même département, malgré les journées de sensibilisation en continu de la DGSN, la route continue de tuer. D'ailleurs, le même document citera, entre autres, les journées arabes de la sécurité routière placées sous le slogan “Ma sécurité, ma responsabilité". Aussi, les CEAP (cellules d'écoute et de l'action préventive) de la DGSN ont orienté, cette semaine, plusieurs actions de proximité vers les élèves, les collégiens et les lycéens sur les dangers de la route. En ce sens, contacté par “Liberté", le responsable de la CEAP près la Sûreté de la daïra de Draria, Farid Nissas, a révélé que l'action menée au niveau de sa circonscription, sous l'égide du patron de la DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, et de la Sûreté de la wilaya d'Alger, ont donné des résultats probants, notamment concernant l'usage de la ceinture de sécurité, le port du casque à bord des motos, la consommation des drogues et des psychotropes et l'accompagnement quotidien des bambins sur la voie publique. F B Nom Adresse email