La tendance se confirme pas uniquement à Sefiane, mais aussi à N'gaous, Ras El Aioun et dans les autres communes. Les arboriculteurs s'intéressent de plus en plus à l'olivier. Cette donne n'est pas nouvelle puisque depuis des années déjà, les vergers d'abricotier ne connaissent plus aucune extension, par contre l'olivier ne cesse de progresser en nombre d'arbre surtout avec les différents plans d'aides et de subventions qui ont encouragé l'oléiculture qui revient en force dans toute la région. En effet, dans la commune de Sefiane, les cueillettes et les récoltes font partie de la vie des habitants. À la subdivision de l'agriculture de la daïra de N'gaous et même s'il ne s'agit que de prévisions puisque la campagne de cueillette d'olives vient de commencer, on est optimistes. La politique menée depuis une quinzaine d'année commence à donner ses résultats et les chiffres sont éloquents quant à la production de l'olive et de l'huile d'olive. La potentielle oléiculture a presque quadruplé en moins de 6 ans. 206 hectares à N'gaous, 168 hectares à Boumagar et 465,5 hectares à Sefiane. Ainsi, la superficie d'exploitation a grandi et le nombre d'arbres aussi (N'gaous 30 900 oliviers, Boumagar 25 200 oliviers et Sefiane 69 825 oliviers). Cette dernière et sa région à l'exemple de Tifrene caracole en tête en nombre d'oliviers, avec ses différentes variétés : sigoise, chemlal et tefahi. La cueillette qui a démarré le 10 novembre, s'étalera jusqu'en janvier 2016, en espérant trouver la main-d'œuvre nécessaire, nous dit le premier responsable de la subdivision de l'agriculture de N'gaous. Une prévision totale de 11 760 quintaux dont 7 056 quintaux d'olive de table et 4 704 quintaux d'olive à huile (presse) par communes : N'gaous 846,072 hectolitres, Boumagar 725,76 hectolitres, Sefiane 2838,24 hectolitres. Enfin, on nous signale que des propriétaires privés ont acquis des moulins d'une capacité assez importante pour prendre en charge la presse d'huile de toute la région, sachant que des moulins dits traditionnels existent déjà. Ce qui est regrettable, nous disent aussi bien les producteurs que les ingénieurs et techniciens que nous avons rencontrés, c'est l'abandon de la réalisation d'une retenue d'eau dans le cadre des restrictions budgétaires, ce qui risque de pénaliser considérablement la relance à grande échelle et peut-être d'une production intensive de l'olive et de l'huile d'olive, sachant qu'aucune manufacture ou unité de transformation n'existe dans la région, toute la production d'olive est envoyée vers l'ouest du pays.