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Terrorisme : trouver le chemin ou le percer
Contribution (Liberte-algerie.com)
Publié dans Liberté le 02 - 12 - 2015

"N'est-ce pas la vertu première du nationalisme que de trouver pour chaque problème un coupable plutôt qu'une solution?" ( Amine Maalouf, Les identités meurtrières )
Nous sommes dans l'incapacité totale de maîtriser quoi que ce soit...
Des attentats un peu partout dans le monde, des j'accuse et des remises en questions pour calmer les consciences de Paris à Bamako, en passant par Tunis.
Qui aurait dit un jour que l'humanité connaitra cette phase de déclin dans une totale ignorance, que l'Homme après avoir exploré la lune, tomberait aussi bas...
Le terrorisme c'est ce qui remplace le choléra et la peste de Jadis, les morts subites, la famine et les guerres de tribus sauf qu'il est dissimulé comme un cancer qui se propage vite et en silence et le cancer, n'a toujours pas de traitement même en médecine moderne..
Ils protégeaient le président mais la présidence elle, a oublié de les protéger..
Au lendemain de l'attentat qui a ciblé, en fin de d'après-midi du mardi 24 novembre, un bus de la Garde présidentielle stationné sur l'avenue Mohamed V, devant l'ancien siège du RCD, le parti de l'ex-président Ben Ali, non loin également du ministère du Tourisme faisant 12 morts et 20 blessés selon la présidence, les analyses commencent à tomber et le moral avec..
Comment est-il possible que l'attentat ait eu lieu à quelques dizaines de mètres du ministère de l'Intérieur, un endroit théoriquement très sécuritaire qu'un homme – probablement ex agent de la garde présidentielle- monte dans un bus bien gardé puis se fait exploser, comme si de rien n'était ?
Il faut se rendre à l'évidence, que cet attentat est encore une fois, le résultat d'une faille sécuritaire, tout comme celui du musée du Bardo et de Sousse, l'été dernier mais qui est derrière ce laxisme flagrant ?
"Comme d'habitude, nous montions dans le bus pour aller travailler. (...) On n'a pas fait attention car tout le monde se connait, il faut une 'carte de service' pour monter. Le chauffeur est un des nôtres, tout le monde se connaît, personne ne peut monter comme ça" a témoigné un agent de la garde présidentielle à la radio régionale de Tataouine. ..
Résumons donc, un homme bondé d'explosifs (10kg) dans un sac à dos arrive sans problème en plein centre ville, monte dans le bus incognito, puis appuie sur sa ceinture en plein jour. Peut-on encore parler de sécurité dans ce pays ?
Bien sûr, politiciens et journalistes n'ont pas manqué de pointer du doigt l'absence de la loi anti terroriste qui a mis du temps pour être promulguée comme si c'était simplement un problème de texte juridique ?
L'identité n'est pas innée, elle se construit et se transforme
Le véritable problème est l'amalgame qui paralyse la société, nous ne savons plus qui nous sommes, ni qui ils sont ces ennemis ? qui tirent de loin et se rapprochent de temps en temps et c'est quand ils se rapprochent que nos médias haussent le temps. Quand il frappent à Jelma, on se fait tout petits..
Peut-être qu'il est grand temps de comprendre et d'expliquer aux autres que le terrorisme ne frappe pas seulement l'occident, les tours du World Trade Center ou pendant dix ans chez le voisin...
Le terrorisme peut débarquer sans prévenir tout comme la mort, peut toucher sans s'excuser et que ce n'est pas une question individuelle. L'un des problèmes majeurs de la société est cet individualisme qui divise , les Tunisiens doivent apprendre à s'unir de manière efficace et non seulement à être solidaires.
On ne peut s'unir si on continue à alimenter la discrimination régionale, de genre, d'orientation sexuelle et religieuse, on ne peut s'unir que lorsqu'on a compris l'importance de la diversité et cesser notre hypocrisie sociale et il faut beaucoup de courage pour atteindre cette maturité et beaucoup d'efforts communs et surtout, beaucoup de bonne volonté.
Beaucoup de jeunes ont ‘solidaires', on le voit à leurs statuts sur les réseaux sociaux et à l'expression de leur visage dans la rue ou dans les cafés mais ceux qui crient à la ‘guerre' contre le terrorisme seront-ils réellement prêts à s'engager demain dans les rangs de l'armée, à s'investir à aller dans les montagnes à la chasse des hyènes ?
Ceci nous conduit au constat amer que le degré de conscience n'a pas encore atteint son apogée, on ne peut entamer une guerre sans connaître son ennemi, ses et son territoire..
La stabilité n'est pas d'avoir un gouvernement ou d'organiser des élections, la stabilité c'est la transparence et le professionnalisme or nous n'avons hélas ni l'un ni l'autre. Je réponds à ceux qui comparent la Tunisie à la France en disant : ‘ même dans un pays développé comme la France, il y a un attentat' qu'en France, il s'agît de terrorisme issus des communautés diverses qui elles, résultent de l'immigration de masse ce qui est très délicat.
En Tunisie, nous n'avons pas diverses communautés et les minorités vivent en paix comment est-il donc possible pour un pays à la population jeune comme la notre de se transformer en terreau de recrutement de djihadistes?
C'est un leader qu'il nous faut
C'est le provisoire et les promesses électorales non tenues qui ont activé le processus de recrutement, la discrimination et le gap poignant entre le SMIG et le SMAG, entre le nord et le sud, c'est ‘échec de la gestion politique et la communication publique qui sont en partie en cause de nos désastres.
C'est la crise économique, la fermeture des hôtels et le chômage qui ont cédé place à l'ignorance et à la haine et c'est la mauvaise gestion de tout ceci qui a provoqué le chaos.
Aucun pays n'est à l'abri des problèmes mais il y a des pays qui ont à leur tête des leaders qui savent guider leurs équipes, qui savent leur apprendre à se surpasser à donner le meilleur d'eux même et ce, pas uniquement en matière de lutte anti-terrorisme mais dans tous les domaines, de l'éducation à l'aérospatial. Vladimir Poutine, même avec un style de leadership rigide et charismatique, en est le parfait exemple.
Chaque tunisien et chaque tunisienne doit apprendre à être l'ambassadeur de son pays, à être lui-même un leader qui ne se laisse pas baratiner et qui ne se fait avoir ni par un discours politique stérile, ni par une quelconque propagande extrémiste .
Cessons d'être des terroristes sans le savoir..
En attendant de comprendre ce qui s'est réellement passé, et de démasquer les ‘méchants', il est grand temps de se remettre au travail et de voir les choses en face. Cessons d'être susceptibles, soyons plutôt professionnels, cessons d'accuser, construisons.
Le terrorisme c'est aussi remettre son travail à demain, c'est donner un billet de banque à un policier après avoir grillé son feu rouge, c'est les pots de vin, la bureaucratie, la triche dans les écoles, le plagiat chez les journalistes et chercheurs et le silence complice du peuple asservi.
Cessons donc d'être des terroristes avant de combattre le terrorisme, unissons nous avant qu'ils nous divisent à jamais, armons nous d'amour et de professionnalisme et de bonne foi, portons hauts nos livres et hissons nos drapeaux.
Post Scriptum : ces écrits sont valables pour mon Algérie aussi.
De Tunis (pour Liberte-algerie.com)
Mounira El Bouti


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