Les groupes terroristes qui ont revendiqué leurs responsabilités dans les violences armées contre la Minusma et à Bamako "agissent à visage découvert" dans le nord du Mali pour faire campagne contre l'accord d'Alger et la présence militaire française dans ce pays et les autres pays du Sahel. Les partisans de l'homme le plus recherché au Mali, en l'occurrence Iyad Ag Ghali, le chef d'Ansar Eddine et proche parent des certains leaders de la CMA, "se permettent même d'assister à certaines de nos rencontres avec les populations du Nord", a confié Me Harouna Touré, en marge du séminaire organisé, hier et aujourd'hui, au Palais des Nations à Club-des-Pins, à l'ouest d'Alger. Des éléments d'Aqmi sillonnent les villages et les villes du Nord en distribuant des tracts appelant à s'opposer à l'accord d'Alger. Selon des indiscrétions, Iyad Ag Ghali, qui en veut à ses anciens amis de la CMA qu'il a traités de traîtres au "peuple de l'Azawad", cherche à déclencher une nouvelle rébellion contre Bamako, mais en usant d'arguments religieux. L. M.