Le directeur général du Centre national du registre du commerce (Cnrc), Saïd Benmerad, a annoncé, hier, sur les ondes de la Radio nationale, un projet de réimmatriculation des commerçants. "La réflexion est entamée", a indiqué M. Benmerad, invité de la rédaction de la radio Chaîne III. "Un projet immense" qui se fera avec un certain nombre d'opérateurs et qui nécessite un travail de terrain. 1,8 million de commerçants sont enregistrés au Cnrc. M. Benmerad relève l'existence d'environ 42 000 registres du commerce dans l'activité "import-export", précisant que les deux activités n'étaient, pas auparavant, séparées. Un décret a été publié récemment qui va obliger le Cnrc a procédé à la réimmatriculation de ce secteur d'activité en séparant les deux activités. Le directeur général du Cnrc affirme, par ailleurs, que l'opération de mise en place du registre du commerce électronique "avance bien". "Nous avons les moyens d'authentifier, en temps réel, un registre du commerce", a-t-il soutenu, indiquant que le Cnrc a lancé une application sur internet qui permet à n'importe quel Algérien d'avoir accès à certaines informations. Cette application est dotée d'une version professionnelle destinée aux contrôleurs. "L'étape ultime du registre du commerce électronique est la dématérialisation totale", indique le DG du Cnrc. Sur ce point, il avance deux obstacles sur lesquels le Cnrc ne peut pas agir : la certification de la signature et le paiement électronique. M. Benmerad estime que la mise en place d'une autorité de régulation, pour la certification des signatures électroniques, est nécessaire. Le DG du CnRc est optimiste. "Il y a une volonté politique pour que ce type de mécanisme et d'instruments se mette en place", soutient-il. Mais du point de vue logistique, l'infrastructure est installée pour faire face au registre du commerce électronique. "Techniquement, le Cnrc est prêt à la dématérialisation totale", a-t-il assuré, relevant des contacts avec les banques pour la mise en place des terminaux de paiement électronique. "C'est un progrès. Auparavant, le Cnrc envoyait les assujettis vers les banques pour payer les redevances", a indiqué M. Benmerad, ajoutant que dans la plupart des antennes du Cnrc, la délivrance du registre du commerce se fait "séance tenante". À Alger ou dans certaines régions où la pression est plus importante, le délai peut aller jusqu'à 48 heures. M. Benmerad regrette que les données dont dispose le Cnrc ne soient pas valorisées. Le CNRC a été, jusqu'à maintenant, une espèce d'état civil du commerçant. Pourtant, il "possède une mine d'or en matière de données, de renseignements et de connaissances sur l'activité commerçante en Algérie". En plus de 1,8 million de commerçants, le Cnrc dispose des données concernant 3,5 millions de dossiers depuis 1963. "Nous pouvons avoir une cartographie précise de toute l'activité commerciale en Algérie", a affirmé M. Benmerad. M. R.