En l'absence de précipitations automnales, la campagne oléicole 2015 à Béjaïa connaît un fléchissement, et ce, malgré les efforts des agriculteurs pour redynamiser le secteur. Riche de son patrimoine oléicole estimé à quelque 5,975 millions de plants d'oliviers, répartis sur une superficie totale de 56 063,56 hectares, Béjaïa est classée première wilaya au niveau national, tant en matière de production d'huile d'olive que de surface oléicole. Ses oliveraies représentent 37% du parc oléicole national. Selon le chargé de la communication de la direction des services agricoles de la wilaya (DSA) Makhlouf Laïb, pas moins de 220 000 plants d'oliviers seront distribués incessamment au profit des agriculteurs de la région. Cette opération qui s'inscrit dans le cadre du Programme d'initiative locale (PIL), initié par le ministère de l'Agriculture, vise à renforcer davantage le parc oléicole de la wilaya. Elle concernera au moins 2 200 ha à planter, soit une moyenne de 100 oliviers par hectare. Notre interlocuteur, ingénieur agronome de formation, tient à souligner l'engouement qu'a suscité cette opération chez les agriculteurs qui ambitionnent de régénérer leurs oliveraies, notamment celles consumées par les incendies en zones rurales. Concernant les prévisions de la récolte de cette année, M. Laïb affirme que les services de la DSA tablent sur une production globale de 18,5 millions de litres d'huile d'olive, avec un rendement estimé à 19 litres par quintal. Sur un autre registre, l'attaché de presse de la DSA déplore l'absence de précipitations cet automne, d'où la baisse automatique du rendement en huile d'olive. Selon lui, le manque d'eau ne favorise pas la formation de l'oléine. Pour pallier ce phénomène naturel, explique-t-il, les oléiculteurs ont décidé de reporter la période de récolte de quelques semaines, en attendant des jours meilleurs. Il notera, en outre, que l'absence de précipitations durant cette saison d'automne, favorise le pullulement d'insectes, telle que la mouche d'olivier qui pique les olives, ce qui provoque la dépréciation de la qualité de l'huile et l'augmentation du taux d'acidité.