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"L'accord de Paris est le début d'un long parcours"
Omar Chaâlal, professeur associé en génie des procédés, à "Liberté"
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2015

Du 30 novembre au 12 décembre, s'est tenue à Paris la 21e Conférence des Nations unies sur le climat (COP21) où les 195 pays participants ont adopté un accord universel contre le réchauffement de la planète. Le Dr Omar Chaâlal, professeur associé en génie des procédés à l'université d'Abu Dhabi, revient, dans cet entretien, sur ce texte dont l'ambition est de "sauver la planète".
Liberté : Pensez-vous que la COP21 est une réussite ?
Omar Chaâlal : Nous sommes dans une situation très délicate et ambiguë. Une planète peuplée de 7 milliards d'habitants, dont 20% sont avides d'obtenir (ou de conserver) un confort matériel à l'Occidentale. Ils veulent passer d'une économie qui dépend à 80% des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) à une économie qui ne consomme plus de ces énergies. En face, nous avons 80% qui se sentent non concernés et trouvent difficile de croire à cela. L'accord de Paris ne sera pas une fin, mais tout simplement le début d'un long parcours. Accord ou pas, c'est la pression des citoyens européens et américains et des citoyennes qui sera essentielle dans les prochains mois. La COP21, réussite ou échec ? Il est très difficile de répondre de manière binaire à cette question qui demande étude et réflexion sur tous les points soulevés. Parler de réussite complète pour la COP21 est, bien sûr, une tendance vers le mensonge. Parler d'échec total, c'est cacher une réalité.

Quels sont les points-clés de l'accord universel de la 21e conférence sur le climat, et que prévoit-il ?
L'objectif de la COP21 est de conclure le premier accord universel et difficile, applicable à partir de 2020 aux 195 pays pour limiter l'élévation des températures à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. L'article 2 du texte stipule que le réchauffement devra être contenu "bien en deçà de 2°C" par rapport à l'ère préindustrielle et que des efforts devront être réalisés pour essayer de rester en dessous de 1,5°C, conformément à ce que demandaient les pays les plus vulnérables au réchauffement. C'est un symbole important même si les spécialistes du climat s'accordent à dire que le franchissement de la barre des 1,5°C est inéluctable.
La conférence sur le changement climatique est considérée comme la réunion de la dernière chance. Les représentants des pays qui se sont réunis à Paris voient cet objectif : trouver un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle. Les participants à cette réunion ont fixé, sur le papier, des objectifs contraignants pour limiter l'impact de l'homme sur l'environnement.
Sinon, comment atteindre cet objectif et passer du papier au concret ?
Cette question est un gros point noir de l'accord : il n'y a aucun objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est simplement convenu que les émissions devront atteindre "un pic aussi rapidement que possible", et que les pays en voie de développement l'atteindront plus tard, et qu'elles devront ensuite décroître rapidement pour atteindre un niveau où elles pourront être intégralement capturées par la végétation et les océans dans la 2e moitié du XXIe siècle. Ils parlent de végétation, mais oublient que la moitié des arbres de l'Amazonie est détruite par ces mêmes pays. Cette solution suit une trajectoire imaginaire. Elle est loin de garantir un réchauffement stable qui ne dépassera pas les 2°C qui agitent la conférence et noircissent ses documents. Dans cette conférence, les pays en voie de développement ont rappelé aux pays développés leur responsabilité historique, mais le fossé entre les pays riches et les pays pauvres est tellement large si on les compare aux 2 degrés de température qui les rapprochent dans cette conférence.
Le compromis est inscrit dans l'article 2 du traité qui acte le principe de responsabilité et des capacités différentes des Etats résultant de leurs "circonstances nationales différentes". Dans le reste de l'accord, il est reconnu que les pays développés doivent jouer un rôle moteur dans la réduction des émissions mondiales et aider financièrement les pays en voie de développement dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les compensations pour les conséquences irréversibles du réchauffement ont été retirées du texte de l'accord. Elles figurent dans une annexe. Les spécialistes dans la rédaction des rapports savent comment les gens lisent les contenus des annexes. Ils savent aussi ceux qui lisent les annexes. Aucune somme n'est sanctuarisée pour l'adaptation, c'est-à-dire pour les projets permettant aux pays en voie de développement de faire face aux conséquences du changement climatique.


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