Il a qualifié ses contradicteurs de maladroits dans leurs arguments, précisant que c'est lui, le gouvernement, l'Etat et les milliers de travailleurs qui ont "sauvé" le complexe d'El-Hadjar. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a réagi, hier, à Boumerdès, aux nombreuses critiques dont il a fait l'objet ainsi que le gouvernement au sujet de la LF 2016. Le ministre a également critiqué ses prédécesseurs au sujet de la gestion du complexe d'El-Hadjar et de la SNVI et a dénoncé "les partisans de l'immobilisme et du statu quo". M. Bouchouareb, qui a inauguré la raffinerie du sucre du groupe La Belle, à Ouled Moussa en présence du président du FCE et du wali de Boumerdès, s'en est pris à Temmar, à Amara Benyounès et à Louisa Hanoune sans, toutefois, les citer. "Des collègues ont critiqué les mesures que j'ai prises pour redémarrer le complexe d'El-Hadjar. Si j'étais à leur place, je me tairais et je me cacherais, car ce sont ces responsables qui sont à l'origine de cette catastrophe. Même ceux qui sont venus après ont laissé faire en fermant les yeux sur cette catastrophe. Et quand je suis venu, j'ai trouvé le complexe complètement anéanti, ne fonctionnant qu'à 10% de ses capacités. Je suis étonné que les gens qui ont revendiqué la récupération d'El-Hadjar critiquent aujourd'hui les mesures prises par mon département pour le réanimer", a-t-il affirmé. Il ajoute que ses contradicteurs ont été maladroits dans leurs arguments, précisant que c'est lui, le gouvernement, l'Etat et les milliers de travailleurs qui ont "sauvé" le complexe d'El-Hadjar, dont le haut-fourneau va démarrer en mars 2016. "Où étaient ces responsables quand le complexe se dirigeait vers l'inconnu ? Où étaient-ils quand la SNVI arrivait à une situation d'arrêt total de production ?", s'est-il interrogé. Sur la LF 2016, il se dit surpris par les attaques qui l'ont ciblé. "Certains de mes détracteurs ont utilisé l'article 66 pour m'attaquer, je rappelle que cette disposition était déjà dans la LFC 2009. Quand cette loi est venue pour mettre fin à un processus de privatisation brutal qui a été mis en place par celui qui critique aujourd'hui (allusion à Temmar) la privatisation du complexe", explique-t-il. "C'est à la demande de ceux qui s'expriment aujourd'hui sur El-Hadjar que cet article a été introduit pour enlever la privatisation du code des investissements puisqu'on a récupéré l'article 62 après l'avoir enlevé du code de l'investissement et on l'a transféré dans la loi de finances de 2016 sans changer la moindre virgule ni le moindre point", a-t-il justifié. Il dira, par ailleurs, que la SNVI a bénéficié, au même titre que le complexe d'El-Hadjar, d'un plan d'investissement de 1 milliard de dollars précisant que le gouvernement réfléchit aux moyens de dégager des montants pour alimenter son budget de fonctionnement. Sur le crédit de consommation, il dira que ses services et ceux d'autres ministères travaillent sur la liste des produits éligibles à cette formule, qui sera lancée au cours de l'année prochaine. M. T.