M. Jahangiri a appelé les opérateurs économiques algériens à conquérir le marché iranien qui "offre de véritables opportunités d'investissement". Cinq programmes exécutifs de coopération et trois mémorandums d'entente ont été signés, jeudi à Alger, au terme des travaux de la Haute commission mixte algéro-iranienne de coopération, coprésidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le Premier vice-président de la République islamique d'Iran, Eshaq Jahangiri. Les programmes exécutifs de coopération, au niveau des ministères des deux pays, concernent les domaines de la jeunesse et des sports pour l'exercice 2016-2017, la formation et l'enseignement professionnels pour la période 2016-2017, la culture pour la période 2016-2018, les travaux publics, ainsi que celui de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique pour la période 2016-2018. Les gouvernements des deux pays ont paraphé également un mémorandum d'entente dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les secteurs de coopération ont été identifiés et ciblés lors des travaux du comité de suivi algéro-iranien qui s'est tenu mardi dernier en prélude à cette réunion. Dans son allocution d'ouverture, M. Sellal a indiqué que la tenue de cette commission constitue une étape importante pour renforcer les relations bilatérales et promouvoir la coopération bilatérale dans tous les domaines et secteurs. Le Premier ministre a exprimé, par la même occasion, sa satisfaction quant aux progrès réalisés dans la coopération entre les deux pays, notamment au plan politique. M. Sellal a souligné la nécessité d'intensifier les efforts pour renforcer la coopération économique entre les deux pays et construire un partenariat fort dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, des mines et des technologies de l'information et de la communication. "Nous connaissons les potentialités de l'Iran dans ces domaines et voulons en profiter", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Nous travaillerons ensemble pour renforcer nos capacités et conquérir les marchés prometteurs." Selon lui, "les Iraniens ont l'opportunité d'accéder à de grands marchés dans la région via l'Algérie". Il a appelé particulièrement les opérateurs économiques algériens à tirer profit des opportunités offertes par l'économie iranienne pour intensifier la coopération dans les secteurs économiques porteurs d'une valeur ajoutée notamment l'industrie, les mines et l'agriculture. De son côté, le Premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri, a affirmé que les relations politiques entre son pays et l'Algérie étaient "privilégiées" et marquées par "une coordination et une coopération au plus haut niveau". Il a souligné, de son côté, l'importance de cette rencontre qui constitue, selon lui, un nouveau départ pour les relations économiques qui n'ont pas atteint le niveau de la coopération politique entre l'Algérie et l'Iran. Il a fait part de la disponibilité des entreprises de son pays "de contribuer à la réalisation des projets économiques lancés par l'Algérie notamment dans les domaines de l'industrie automobile, les routes, l'agriculture, l'industrie et les mines et la pétrochimie". M. Jahangiri a appelé les opérateurs économiques algériens à conquérir le marché iranien qui "offre de véritables opportunités d'investissement face aux étrangers vu les nombreux avantages qu'il propose". Concernant le secteur des hydrocarbures, il a appelé à intensifier la coopération entre les pays producteurs notamment entre l'Algérie et l'Iran pour, explique-t-il, "stabiliser les prix du brut dans le marché mondial et faire face au complot qui se trame contre les pays producteurs et auquel participent certains pays musulmans".