Les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba apportent leur soutien à la Centrale syndicale pour contrecarrer les menaces de privatisation des entreprises publiques. C'est ce qui ressort d'un regroupement de concertation, avant-hier, au siège de l'union locale de Rouiba où de nombreux syndicats ont soutenu les dernières déclarations du secrétaire général, notamment celles de la semaine dernière à Rouiba où il avait affirmé que "la SNVI et d'autres entreprises publiques importantes ne font pas partie de cette logique de privatisation". Sidi-Saïd a également souligné que "ce qui se dit sur les privatisations fait partie d'une tentative de déstabilisation pour créer une sorte d'angoisse au sein de la SNVI et des autres entreprises publiques". Et à ceux qui s'attendent à la privatisation de toutes les entreprises publiques, Sidi-Saïd prend l'exemple de la SNVI qu'il a toujours défendue et répond, "la SNVI a juste besoin d'un peu d'oxygène pour devenir la locomotive du tissu industriel national". Des propos applaudis et perçus comme des messages d'avertissement codés adressées aux partisans du "tout à privatiser". La sortie de l'UGTA intervient au moment où des membres du gouvernement continuent d'entretenir l'ambiguïté au sujet des entreprises "privatisables". "Tantôt, on exclut de cette privatisation Sonatrach et Sonelgaz, tantôt, uniquement Sonatrach, c'est le flou total, le gouvernement semble nager entre deux eaux, puisque ses propres membres n'arrivent pas à accorder leurs violons", affirme un cadre syndical de la SNVI qui s'interroge : "Si on exclut uniquement Sonatrach, cela veut dire que la SNVI, l'Eniem, Air Algérie, seraient privatisables, c'est ce qui ressort des discours officiels et c'est pourquoi nous nous sentons plus rassurés par le secrétariat national de l'UGTA à qui nous apportons notre total soutien", précise t-il. Ainsi, les syndicalistes de Rouiba ont tenu à remettre au goût du jour leur position exprimée en février 2015 où ils avaient dénoncé "les parties occultes qui aspirent à accaparer des richesses et les commandes du pays". Les syndicalistes demandent, avant toute nouvelle privatisation, "un bilan objectif" des opérations de privatisation des années 1990 et 2000. M. Messaoudi, secrétaire général de l'union locale de Rouiba, précise que "les entreprises restées en activité continuent de fonctionner avec la moitié du personnel et ne disposent ni de convention d'entreprise, ni de CP, ni, encore moins, de section syndicale, en dépit des engagements signés avec le patronat". M. T.