Au cours de son allocution lors de l'installation des conseils d'administration de la commission de régulation d'électricité, de l'Agence nationale du patrimoine minier et celle de la géologie et du contrôle minier, le Chef du gouvernement a menacé les éventuels émeutiers : “L'ordre sera préservé et la loi rigoureusement appliquée, mais le citoyen doit aussi comprendre les enjeux réels et savoir que le populisme est toujours victime de ses propres limites, et s'il nous fallait une preuve, rappelons l'amère expérience des hausses tardives, mais énormes des prix du pain et du lait dans les années 90.” Il a ajouté que les marges des produits énergétiques n'ont pas connu de changement depuis sept longues années. “Nous barrerons la voie aux manipulations de rentiers et de politiciens à la suite de la récente augmentation de ces marges”, a poursuivi le chef de l'Exécutif. Décodage : les prix des produits actuellement administrés comme le butane, les carburants, l'électricité et l'eau doivent augmenter de manière progressive. Sinon avec le gel des prix de ces produits et services pendant des années, les consommateurs risquent de subir des hausses très importantes et de manière très brutale. Mais la question qui se pose aujourd'hui : ne fallait-il pas, à court terme, augmenter les marges sans toucher les prix appliqués aux automobilistes et aux usagers ? C'est ce qu'a proposé le ministère de l'Energie mais que l'APN, selon Khelil, a rejeté. N. R.