Le club du Widad de Boufarik traverse une situation très difficile. Si les autorités locales n'interviennent pas, le club risque de disparaître. Les dirigeants n'arrivent plus à faire face aux dépenses du club qui se trouve depuis le début de la saison sans compte bancaire. Le refus de l'ex-président du Comité sportif des associations (CSA) de présenter le bilan moral et financier de l'exercice 2014-2015 a contraint les responsables de la direction de la jeunesse et des sports à appliquer le règlement et geler le compte de tout le comité. Les cinq clubs qui dépendent du CSA, à savoir le football, le basket-ball, la gymnastique, le cyclisme et la boxe, n'obtiennent aucune subvention de la part de la DJS ou de l'APC car le compte bancaire du comité est bloqué. Cette situation a provoqué la colère des supporters du WAB qui ont protesté devant le siège de l'APC pour faire réagir les responsables locaux afin d'éviter la décadence au club de football. Mais rien ne se fait concrètement pour protéger le club des prédateurs et des pseudo-dirigeants. Appelé en urgence pour gérer le CSA, Rabah Bouras, n'arrive plus à maîtriser cette situation. Il a fallu emprunter de l'argent pour pouvoir payer les frais d'engagement du club de football. Selon lui "le blocage du compte bancaire du CSA jusqu'ici peut provoquer un péril chez les associations sportives qui n'arrivent plus à honorer leurs engagements vis-à-vis des athlètes". "Un joueur peut patienter un ou deux mois sans être payé mais pas plus. Si une subvention conséquente ne sera pas dégagée dans les jours qui viennent pour pouvoir répondre aux besoins financiers des clubs, il risque une faillite", a averti Rabah Bouras. Ce dernier explique que l'aide octroyée par le wali et qui est estimée à 500 millions de centimes pour toutes les associations sportives ajoutée aux 30 millions de centimes dégagés par le P/APC au club du football, restent insuffisante devant les besoins accrus du CSA. Aujourd'hui, le sort du WABoufarik est entre les mains d'un amoureux du club qui n'a pas hésité à débourser 1,3 milliard de centimes pour que le club entame le championnat. Et c'est avec l'argent de ce bienfaiteur que le Widad fonctionne aujourd'hui. "Il faut rendre un grand hommage à M. Naâmane qui n'a pas hésité à sauver l'équipe pour entamer le championnat alors que les autorités locales ne l'ont pas fait", lance Djamel Ouargui, un des responsables du Widad de Boufarik. "Je me suis engagé après que l'ex-wali et le directeur de l'administration locale (DAL) m'aient donné leur parole qu'ils m'aideront dans ma mission pourvu que le sport à Boufarik ne disparaisse pas. Ces derniers ont quitté leurs fonctions et moi, aujourd'hui, je me trouve devant un dilemme. La pression est tellement forte que je ne peux plus continuer", a éprouvé Rabah Bouras qui lance un appel au P/APC d'intervenir pour sauver le sport à Boufarik. "Nous demandons un audit pour assainir la situation financière du club car tout le monde attend la subvention pour retirer l'argent reconnu comme dette au club. À mon avis, il n'y a que l'expert qui évaluera la dette de chaque ex-responsable du club qui réclament leur dû", estime le président du CSA. K. F.