Le procès du président du parti d'opposition égyptien Al Ghad, Ayman Nour, candidat à la prochaine élection présidentielle, a été ajourné au 25 septembre, a annoncé hier le juge Adel Abdel Salam. Un avocat de M. Nour a immédiatement déploré la décision d'ajournement. “Nous aurions souhaité que Nour puisse prouver son innocence avant l'élection présidentielle”, prévue au cours de la première quinzaine du mois de septembre, a affirmé Me Amir Salem. “C'est un très long délai injustifié”, a déclaré le défenseur d'Ayman Nour. Pour rappel, Ayman Ismaïl, un co-accusé dans le procès de Nour, qui avait fait dans un premier temps une déclaration incriminant ce dernier, s'est rétracté lors de la précédente audience de jeudi, affirmant que ses “aveux” avaient été arrachés sous la contrainte. Hier, M. Ismaïl a réaffirmé devant le tribunal qu'il avait accusé M. Nour en raison de la pression d'un officier de la police qui avait menacé de “porter atteinte” aux filles de sa sœur. M. Ismaïl a également ajouté avoir craint des représailles contre sa famille, mais qu'il avait décidé de revenir sur ses déclarations pour avoir la conscience tranquille. Quant au leader du parti Ghad, qui comparaît libre, il a estimé que “l'affaire est montée de toutes pièces par les services de sécurité”. Cet opposant, dont le parti est représenté par sept députés au Parlement, est le seul responsable de parti d'opposition à avoir annoncé jusqu'à présent sa candidature à la présidentielle face au président Hosni Moubarak, 77 ans, qui devrait briguer un cinquième mandat présidentiel de six ans. K. A./Agences