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Un Conseil des ministres en deux temps !
Un rajout dans l'article 51 du projet de révision de la constitution a été introduit vers minuit
Publié dans Liberté le 13 - 01 - 2016

Alors que le Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika approuvait ce lundi, peu après 19h, le projet de révision de la Constitution sans y apporter la moindre modification... surprise : une source "officielle" révèle plus tard, vers minuit, à l'APS, que le chef de l'Etat a finalement ordonné un rajout !
Encore un cafouillage au sommet de l'Etat. Le communiqué de la présidence de la République sanctionnant le Conseil des ministres, répercuté intégralement par l'APS à 19h41, ne faisait état d'aucun rajout lors de l'examen du projet de révision de la Constitution.
L'adoption du texte final de ce projet, unique dossier à l'ordre du jour, s'est opérée dans la grande indifférence, s'agissant des réserves des spécialistes et de la classe politique. Mais voilà qu'une dépêche APS, mise en ligne plus tard, à... 23h38, et qui cite une "source officielle", étonne et donne matière à interrogation. L'agence de presse officielle révèle, en effet, que "le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a ordonné d'élargir l'article 51 du projet de révision de la Constitution", en y ajoutant : "La loi déterminera la liste des hautes fonctions de l'Etat." L'article 51 du projet de révision de la Constitution stipule, en effet, que "l'égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l'Etat est garanti à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées par la loi. La nationalité algérienne exclusive est requise pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions politiques".
Evidemment, le rajout ne change rien dans le fond. La loi organique déterminera seulement la nature des hautes fonctions dont les binationaux sont exclus. Il n'y a donc pas amendement de l'article 51, tel que l'espéraient bon nombre de personnalités et partis politiques, y compris le FLN d'Amar Saâdani et le MPA d'Amara Benyounès qui ont carrément demandé son abrogation. Mais, dans la forme, le désormais fameux "rajout constitutionnel de minuit" n'obéit pas aux us et aux règles d'usage censés régir la pratique institutionnelle et présidentielle. Surtout qu'Abdelaziz Bouteflika était intervenu pour clôturer le Conseil des ministres, indiquant, toujours selon le communiqué de la présidence de la République, que "la révision constitutionnelle, dont nous venons d'approuver le projet, constitue le couronnement d'un vaste chantier de réformes politiques (...) et une fois ce projet adopté, comme je l'espère, par le Parlement souverain, un grand chantier s'ouvrira pour sa mise en œuvre par tous...".
Qui a donc parlé après le Président et à... 23h38 ? Le Conseil était censé être clôturé, le projet de loi approuvé et les membres du gouvernement repartis. À moins que ce soit un Conseil des ministres en deux temps ! Ce nouvel épisode dans la pratique institutionnelle nationale vient inévitablement rappeler d'autres impairs, commis de fraîche date au sommet de la pyramide de l'Etat. D'abord, l'étonnant et très violent discours du 19 mars 2015, lu au nom d'Abdelaziz Bouteflika, avait, rappelons-le, suscité de grands doutes sur la lucidité du président de la République. Le fameux passage où l'opposition a été traitée de "pseudo-hommes politiques soutenus par une presse qui n'a aucun souci de son éthique professionnelle" ne figurait d'ailleurs pas dans la version arabophone du discours et a été finalement retiré de la version francophone. Beaucoup de questionnements ont été portés sur le ou les véritables rédacteurs du laïus présidentiel. Ensuite, le remaniement ministériel de mai 2015, où, fait inédit, l'Algérie s'est retrouvée avec deux ministres des Affaires étrangères, en l'occurrence Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel, avant qu'un décret rectificatif ne vienne mettre fin à la confusion.
Des mois après, couronnés par des bourdes institutionnelles non moins graves, des personnalités connues pour être proches d'Abdelaziz Bouteflika ont fini, elles aussi, par rompre le silence et se demander si c'est vraiment le chef de l'Etat qui gère les affaires du pays. Et, de toute évidence, l'histoire de ce lundi soir apporte de l'eau au moulin des "19-4". Ainsi, après l'épisode de la justice de la nuit, voilà donc venu le temps des rajouts constitutionnels de minuit.
Mehdi Mehenni


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