L'association ARDH pour la protection de la nature de Béjaïa monte au créneau et s'insurge, sur son site web, en tirant la sonnette d'alarme sur la pollution générée par le CET. Le CET de Béjaïa engendre le débordement de lixiviat, liquide noirâtre à l'odeur nauséabonde qui pollue et provoque colère et mécontentement chez les habitants de la région de Sidi Bouderahem. Croyant que le problème de l'incinération à ciel ouvert de la décharge de Boulimat réglé, un autre surgit sur le site du CET de Sidi Boudrahem. L'association ARDH énumère les méfaits constatés : "Des eaux pluviales qui se déversent dans le bassin de décantation rendent le stockage difficile. Pas d'accès vers ces bassins, ce qui a provoqué le débordement de lixiviat et son ruissellement autour du site. L'administration du CET a interpellé l'ONA pour purifier et jauger le liquide, mais ses appels sont restés sans réponse. Les services de l'ONA sont-ils conscients du danger que représente ce liquide ? Il faut agir au plus vite ou le cauchemar de Boulimat et l'histoire risque de se répéter, et cette fois-ci, en pire", lit-on dans la déclaration de l'ARDH publiée sur son site. L'association suggère enfin des solutions afin d'y remédier, proposant, entre autres : "Le CET doit se doter d'une véritable station d'épuration – le CET en lui-même est une solution limitée dans le temps. Allons vers les vraies solutions : déchetteries, unités de recyclage et de valorisation des déchets et tous les mécanismes modernes. Des solutions doivent être préconisées par les services compétents pour régler efficacement ce problème environnemental et surtout de santé publique." A. HAMMOUCHE