Dans le bref discours qu'il a prononcé, hier, à l'occasion de la tenue du deuxième congrès de la fédération locale du FFS à la bibliothèque municipale d'Aïn Defla, le premier secrétaire du parti, Mohamed Nebbou, n'a pas mâché ses mots devant un parterre de militants et de sympathisants en évoquant la révision de la Constitution actuellement en cours. Selon lui, "il s'agit tout simplement d'une violence politique qui ne règlera, en aucun cas, les crises que vit notre pays à tous les niveaux. C'est un document qui ressemble aux premiers car fabriqué par les gens qui sont toujours au pouvoir depuis bien longtemps, et qui ne veulent aucunement le quitter (le pouvoir ndlr)". Pour le premier secrétaire du FFS, le rejet total de ce document qu'il qualifie également de violence constitutionnelle, "quoique des ateliers de concertation soient déjà mis en place afin de voir de plus près ce qui s'y dit, demeure notre choix. Cela n'engage que nous en tant que militants de cette formation politique, d'ailleurs tout comme l'a toujours souhaité notre père Hocine Aït Ahmed que nous venons d'enterrer, il y a trois semaines". Evoquant lors de son intervention la phase historique pour laquelle le FFS a été créé en 1963, Mohamed Nebbou a expliqué que cela est intervenu afin de faire face à ceux qui voulaient, dès le lendemain de l'Indépendance de notre pays, éradiquer prématurément la Révolution algérienne. "C'est pour vous dire que la violence constitutionnelle a commencé depuis bien longtemps, c'est-à-dire, juste après l'Indépendance de notre pays", ajoute le premier secrétaire du FFS. Celui-ci a rappelé, enfin, que le pouvoir actuellement en place a promis, au moment où certains pays vivaient péniblement les étapes du Printemps arabe il y a cinq années, de mettre entre les mains des Algériens une Constitution qui leur garantira démocratie, droit et libertés "mais malheureusement, cela n'a rien de vrai, bien au contraire..." AHMED CHENAOUI