Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce la lenteur, voire le "refus" de la direction de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) de répondre à sa demande de réservation de la salle Atlas pour la tenue d'un meeting populaire le 13 février prochain, introduite depuis plus d'une semaine. Un refus que le parti qualifie "d'obstruction symptomatique". Dans un communiqué rendu public hier, le RCD précise avoir déposé sa demande, avec accusé de réception, depuis exactement le 11 janvier, à laquelle l'administration refuse de répondre sous prétexte de l'absence du directeur de l'Office. Ce qui risque de sérieusement perturber les préparatifs de cette activité légale du parti. "L'administration continue, à ce jour, à prétexter l'absence du directeur de l'Office pour justifier son refus de répondre à cette demande", déplore, en effet, le RCD, pour qui cette "manœuvre" renseignerait sur "la dilution de la continuité de l'Etat (qui) n'épargne aucun palier". Dès la publication du communiqué du RCD sur le Net et son traitement par des sites électroniques, la direction de l'ONCI a envoyé une "précision" au parti dans laquelle, elle dément "avoir reçu une demande du RCD pour la réservation de la salle Atlas et que la seule demande qu'il a formulée était adressée au Club du Moudjahid qui ne relève pas de l'Office". Dans cette précision signée par la direction de l'information, de la communication et de la commercialisation de l'Office, il a été, en outre, rappelé au RCD que l'ONCI "n'a aucune position vis-à-vis d'un quelconque parti politique agréé en Algérie (...)". Suite à quoi, le RCD est revenu aussitôt à la charge pour dénoncer "ce mensonge et ces basses manœuvres" prémédités, une fois de plus, par l'administration de l'ONCI, uniquement pour, accuse Athmane Mazouz, le chargé de la commmunication du RCD, sur sa page Facebook, "justifier les obstructions et les blocages des activités du parti". "Quelle honte !" s'exclame Mazouz tout en rappelant que le parti avait bel et bien déposé sa demande, avec accusé de réception, auprès de la direction de cet Office (voir fac-similé). Se déclarant, néanmoins, "habitué aux obstructions de l'administration", dans son communiqué, le RCD considère que "ces blocages ne relèvent ni d'un incident conjoncturel ni du zèle d'un agent de l'administration". Le parti de Mohcine Belabbas rappelle, à juste titre, que "retarder la programmation d'une activité légale pour en perturber l'annonce et l'organisation est une pratique récurrente de la partialité d'une administration instrumentalisée par l'arbitraire et les réflexes de la pensée unique". Dans la foulée, le RCD regrette qu'"au moment où le pouvoir promet dans son projet de Constitution d'accorder ses pleins droits à l'opposition et de faciliter l'exercice de ses activités, cette nouvelle provocation vient illustrer les tromperies que tente de masquer ce projet et les manœuvres qui continuent à miner le sommet de l'Etat en totale violation d'engagements de réformes destinées à la consommation extérieure". Par ces agissements, intervenant, souligne-t-on, dans "un climat politique et social particulièrement tendu, fait de délabrement institutionnel, d'étouffement des libertés, de régression sociale, de crise financière et de risques accrus d'un embrasement généralisé", le RCD regrette que "les pouvoirs publics donnent la mesure de leur aveuglement et irresponsabilité". Farid Abdeladim