La 5e édition s'ouvrira avec la projection du documentaire les Enfants des nuages, la dernière colonie d'Alvaro Longoria. Au total, seize films seront présentés au public à la salle El-Mouggar, ainsi qu'une table ronde sur les liens entre l'Histoire, la mémoire avec l'engagement, et un hommage à (et en présence de) Stevan Labudovic. La cinquième édition du Festival international du cinéma d'Alger – Journées du film engagé (FICA) aura lieu du 12 au 18 décembre à la salle El-Mouggar. A cet effet, la commissaire du FICA, Zehira Yahi, a tenu hier matin à Alger une conférence de presse, durant laquelle elle a annoncé le programme de cette année, qui sera marqué par la projection de 16 films (8 fictions et 8 documentaires). Les films seront en compétition dans deux catégories, et dans chacune trois prix seront décernés. Le jury Documentaire sera présidé par Bega Mohamed Cherif, et le jury Fiction par Djamel Bendeddouche. A propos de cette sélection, Mme Yahi signalera que "beaucoup de films d'une manière ou d'une autre, soit parce qu'ils sont réalisés par une femme soit à cause de leur thème, concernent le monde des femmes". Les productions algériennes (ou coproduites par l'Algérie) seront au nombre de quatre : Loubia Hamra de Narimane Mari, H'na Barra de Bahia Bencheikh El-Fegoun et Meriem Achour Bouakkaz, Enemy way de Rachid Bouchareb, et Ouyoune El-Haramia de Nejwa Nejjar (qui sera projeté pour la première fois en Algérie). Des débats seront organisés au lendemain des projections, avec les réalisateurs qui seront pour la plupart présents au 5e FICA. Lors de cette édition, un hommage sera rendu à (et en présence de) Stevan Labudovic, photographe et caméraman de l'ex-Yougoslavie, engagé pour la cause algérienne durant la guerre de Libération nationale. Questionnée à propos de l'appellation du festival : Journées du film engagé, la commissaire du FICA a expliqué que le festival relève du ministère de la Culture, et le changement de son appellation est "une question qui nous dépasse". Quant au fait que le thème soit dépassé, pour elle, on enregistre aujourd'hui dans le cinéma "un regain d'engagement". La question de la non-programmation du film l'Oranais de Lyès Salem a également été soulevée lors du débat. A ce propos, Mme Yahi a expliqué que "la première pensée à propos de l'Oranais c'était que sa place légitime de première existence c'était le festival d'Oran, or nous n'avions aucune information sur ce festival. C'est vrai que n'ayant pas des nouvelles d'Oran, la question de programmer ce film s'est posée très tardivement chez nous, et la sélection avait déjà été faite. Nous avons quand même demandé un support qui a tardé à venir et nous n'avons pas visionné le film". Elle a rappelé toutefois que le film "doit être distribué très prochainement" et que le public pourra découvrir et constater "le talent, le courage et l'engagement de son réalisateur". Ahmed Bedjaoui, pour sa part, a évoqué la table ronde (à laquelle il participera avec Lam Le, Idrissou Mora Kpaï et Claude Ribbe) qui aura lieu samedi 13 décembre à 11h à la salle El-Mouggar, et qui a pour thème "L'Histoire et la mémoire au service de l'engagement". Ce sera "une table ronde qui va permettre de faire le lien entre les modèles d'engagement et le travail de mémoire". Enfin, la cérémonie d'ouverture est prévue vendredi 12 décembre à 18h et sera marquée par la projection du documentaire les Enfants des nuages, la dernière colonie d'Alvaro Longoria. S. K.