Entre 2009 et 2014, la production d'hydrocarbures a baissé. La production de gaz s'élevait à 150 milliards de mètres cubes en 2009. Elle n'était que de 131 milliards de mètres en 2014 . On projette de produire 151 milliards de mètres cubes de gaz en 2019, soit cinq ans d'efforts pour arriver au niveau de production de 2009. Les volumes de gaz exportés ont également baissé. On est passé d'un volume de 64 milliards de mètres cubes en 2005 à 54 milliards de mètres cubes en 2012. Ce niveau a peu évolué au cours des trois dernières années.Sonatrach tente d'infléchir la tendance en affichant un objectif de croissance de 20% de la production de gaz à l'horizon 2019. Cela va être obtenu par la mise en service à partir de 2017 des gisements de gaz du Sud-Ouest : Touat, Timimoun, Reggane nord, Hassi Mouina, Hassi Ba Hammou, Tikidelt et Akabli, Ahnett et ceux du Sud-Est notamment : Tinhert, Takazaouet, Issarène. L'augmentation de la production proviendra également de l'optimisation de l'exploitation du champ de Hassi R'mel. On escompte une capacité de production supplémentaire entre 20 et 30 milliards de mètres cubes, tirée de la mise en service de ces nouveaux gisements, dont la majorité entreront en production entre 2017 et 2019. Un retard dans leur mise en service risque de compromettre le renouvellement des contrats de GNL qui arrivent à expiration entre 2017 et 2019. L'explosion des besoins internes va annuler la croissance de la production de gaz attendue en 2019. Si cette augmentation des besoins n'est pas freinée, les exportations de gaz vont être affectées. Du coup, Sonatrach ne pourra saisir l'opportunité d'une reprise de la demande gazière. Pis encore, au moment du renouvellement de l'essentiel de ses contrats, elle n'aura pas suffisamment de gaz disponible pour honorer ses nouveaux contrats. Quant au gaz de schiste, il est actuellement non rentable au regard des prix actuels des hydrocarbures. K. R.