Pour la seconde fois, l'APC de Mechtras (30 km au sud de Tizi Ouzou) est bloquée. Après un premier blocage de cinq mois en 2015, les tentatives de trouver une solution ont pu aboutir à une délibération (président et 4 vice-présidents au FLN et 3 commissions au FFS avec une opposition faite par les 6 élus du RCD). Le chef de daïra a rejeté la délibération du 20 septembre, et c'est le budget primitif et des PCD 2016 qui sont en otage. Dix élus irrités par cette situation ont formulé deux demandes au P/APC afin de programmer une délibération extraordinaire mais en vain. "Nous avons agi conformément au code communal dans son article 17. Deux autres demandes ont été adressées au chef de daïra de Boghni et au wali de Tizi Ouzou et toujours rien. "Qui est pour le blocage ? Est-ce le maire ou les élus ?", s'interroge Malik Edjekouane, l'un des signataires des demandes. "Ce que nous demandons est légitime. Nous exigeons cette assemblée extraordinaire afin de discuter de la situation de notre APC. Et nous invitons aussi les citoyens à y assister", assume notre interlocuteur qui considère qu'il s'agit là de basses manœuvres afin de maintenir le statu quo de l'assemblée. "Nous avons sollicité aussi une audience auprès du chef de daïra puis du wali afin de débloquer cette situation mais en vain", poursuit le vice-président. De son côté, Amar Arib, député FLN témoigne : "Moi-même, j'ai fait des pieds et des mains pour débloquer la situation en me réunissant plusieurs fois avec les parties concernées. Quand on gère les affaires de la population, on doit s'asseoir à la même table pour faire avancer les choses et ce n'est pas en faisant des déclarations que les problèmes des citoyens seront résolus". De son côté, Arab Tebbakh, maire de Mechtras, explique qu'il ne peut motiver une délibération rejetée par le chef de daïra car les cas de changement d'exécutif sont clairs et prévus dans le code communal. O. Ghilès