Le Synaa (Syndicat national des architectes agréés algériens) vient de boucler son premier mandat. Les adhérents son appelés aujourd'hui à renouveler ses instances nationales. Le regroupement sera mis à profit pour débattre de la profession d'architecte, dévalorisée par une politique de production du bâti et de l'espace public qui ne se soucie pas particulièrement de la conception architecturale dans sa dimension artistique et créative. "Le Synaa a tenu à faire de cet événement un moment privilégié pour rappeler les fondamentaux de l'architecture en la replaçant au cœur même des enjeux culturels et sociétaux du pays", souligne la porte-parole du syndicat. "Après plus de vingt années de pratique depuis la promulgation de la loi sur la production architecturale et l'exercice de la profession d'architecte, qui reconnaît pourtant l'architecture en tant qu'émanation de la culture tout en la consacrant d'intérêt public, force est de constater que ce sens et ces valeurs sont ouvertement occultés en Algérie, où, à travers les mécanismes adoptés pour la production des projets, ceux-ci paraissent affranchis de toute visée culturelle et sociétale intrinsèques à l'architecture", poursuit-elle. Le débat promet d'être fortement constructif.