Le Premier ministère a initié, le 26 janvier dernier, une réunion de travail avec des représentants de l'Uniprest, en présence du président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures, pour mettre fin à ce mouvement de protestation qui risque de paralyser le pays. L'Union nationale des investisseurs propriétaires et exploitants de relais et stations-service (Uniprest) a décidé de geler toute contestation concernant la revendication relative à l'augmentation des marges bénéficiaires sur la vente de carburants. C'est ce qu'a annoncé, hier, en conférence de presse, Hamid Aït Enceur, président de l'Uniprest. Ce gel des revendications est intervenu à la faveur de la reprise du dialogue entre l'Union et les pouvoirs publics. La reprise du dialogue est, pour sa part, à mettre à l'actif de la contestation qui commençait à prendre forme, notamment dans les stations-service de plusieurs wilayas de l'Est. Ainsi, pour juguler cette contestation, le Premier ministère a initié, le 26 janvier dernier, une réunion de travail avec des représentants de l'Uniprest, en présence du président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures, pour mettre fin à ce mouvement de protestation qui risque de paralyser le pays. À l'issue de cette réunion, les deux parties se sont entendues sur la constitution d'un groupe de travail qui étudiera l'hypothèse de revoir les marges. Ce groupe de travail est constitué de représentants des ministères des Finances, du Commerce et de l'Energie, ainsi que des représentants de l'Uniprest. Le groupe doit finaliser une étude de réajustement des marges qui sera présentée au Premier ministère pour validation au plus tard le 15 février. Même si cette revendication d'augmentation des marges date de plus de dix ans, cette nouvelle montée au créneau des gérants de stations-service intervient à la faveur des augmentations contenues dans la loi de finances 2016. Après plusieurs rencontres entre l'Union et différents départements gouvernementaux, l'Union semblait optimiste quant à une réponse favorable à la revendication. Mais au définitive, l'Uniprest a été désagréablement surprise par le résultat final. C'est un mécontentement généralisé, doublé d'une déception. L'augmentation de la marge obtenue est de l'ordre de 0,15 centime alors que l'augmentation pour le super, par exemple, est de l'ordre de 8,40 DA. D'où cette montée au créneau. Lors de la conférence de presse d'hier, Hamid Aït Enceur a exposé à la presse les argumentaires de l'Union concernant cette revalorisation des marges. Selon lui, cette hausse est synonyme d'une augmentation des impôts auxquels les gens de la profession sont assujettis. Et la seule manière de pouvoir supporter les nouvelles charges, c'est de réajuster la marge en fonction des charges. Il explique que si l'Uniprest ne cesse de réclamer une hausse des marges bénéficiaires depuis des années, c'est pour permettre aux gérants de stations-service de faire face aux différentes charges, en particulier salariales. Le président de l'Uniprest a longtemps insisté sur la voie du dialogue et de la concertation avec les pouvoirs publics pour arriver à une solution. Il rappellera, néanmoins, le mécontentement des adhérents face à la situation à laquelle ils feront face une fois les augmentations devenues effectives. Des adhérents qui, ajoute-t-il, auront, dans les prochains jours, à se prononcer sur la suite à donner à cette situation, si, entre-temps, rien ne vient la corriger. Saïd Smati