Le discours du président du parti, Mohcine Belabbas, est très attendu, tant il intervient à un moment charnière de la vie politique et institutionnelle du pays. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) célèbre, en ce début février, le 27e anniversaire de la création du parti. La commémoration, cette année, ira au-delà des cérémonies festives et des toasts qui les ponctuent habituellement. Le parti a retenu d'organiser, samedi prochain, un grand meeting politique à la salle Atlas de Bab El-Oued. Une halte politique que les militants du parti mettront à profit pour renouveler la synergie qui leur a permis de maintenir le cap, sans dévier, avec la même force d'engagement et de détermination 27 années durant, malgré des contextes difficiles et des environnements hostiles. Un engagement inaltéré, en témoignent les campagnes d'affichage que les jeunes militants du parti mènent dans la capitale et ailleurs. D'ailleurs, avant-hier soir, sur les hauteurs d'Alger, dans la commune de Ben Aknoun plus précisément, cinq d'entre les militants qui placardaient les affiches du meeting, ont été appréhendés par la police. Conduits au commissariat de la ville, ils seront relâchés après que la police a établi une fiche de renseignements pour chacun. Pour Atmane Mazouz, le secrétaire national au RCD chargé de la communication, ces interpellations procèdent de l'intimidation. Il ne reste d'ailleurs pas sans les dénoncer. "Nous dénonçons avec vigueur ces interpellations qui sont une atteinte à la liberté d'activité politique. Pour nous ce sont des intimidations qui n'auront aucun effet sur notre détermination à mener à bout notre projet politique." Le président du parti, Mohcine Belabbas, aura l'opportunité de s'attarder beaucoup plus sur les entraves aux libertés politiques. Son discours à l'occasion du meeting de samedi est très attendu. Le jeune leader politique, qui évoquera le parcours du parti, aura à s'exprimer aussi sur une actualité politique du moment, marquée notamment par le vote parlementaire du projet de la Constitution, la dissolution du DRS — que le RCD était le premier à réclamer — les perspectives qui se dessinent pour l'opposition politique, etc. Pour faire le point sur les préparatifs, nous nous sommes rapprochés des présidents des bureaux du parti à Tizi Ouzou et à Béjaïa. S. A. I.