Même si les résultats ne sont pas encore définitifs, car il reste encore 54 postes à pourvoir au second tour, les réformateurs iraniens ont rattrapé leur retard par rapport aux conservateurs dans ces élections législatives et à l'Assemblée des experts qui nomme le "Guide suprême". Renforcé par la conclusion d'un accord entre et l'Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire qui lui a permis de sortir de l'isolement, le président réformateur Hassan Rohani est désormais conforté dans sa politique. Ainsi aux élections législatives, les réformateurs et les modérés peuvent être satisfaits, même s'ils n'obtiendront pas la majorité au Parlement (290 sièges), pas plus que les conservateurs. Leur percée est particulièrement significative à Téhéran où ils raflent les 30 sièges, détenus jusqu'alors par les conservateurs. En revanche, en province, les conservateurs arrivent en tête, mais les plus radicaux d'entre eux qui avaient combattu l'accord nucléaire ont été éliminés. Selon des résultats partiels portant sur 259 sièges, il y a 93 conservateurs, 89 réformateurs (Téhéran inclus), 11 indépendants, dont la tendance politique est encore inconnue. Il faut y ajouter 4 conservateurs modérés ayant été soutenus par les réformateurs et 5 représentants des minorités religieuses qui n'ont généralement pas d'affiliation politique. Un second tour sera organisé en avril ou mai pour au moins 57 sièges. Le Parlement comptera au moins 14 femmes, en majorité du camp pro-Rohani, contre 9 auparavant, toutes conservatrices. Hassan Rohani entend mettre en place une série de réformes économiques et sociales avant la fin de son premier mandat de 4 ans, en 2017. Sauf surprise, il devrait se représenter pour un second et dernier mandat. M. T./Agences