Les deux comparses, en état d'ébriété, lui ont asséné 25 coups de couteau sur toutes les parties du corps avant de l'achever en l'égorgeant. La cour d'assises de Tiaret a condamné, dans l'après-midi de lundi, B. Mustapha, 32 ans, et K. Aoumir, 24 ans, à 20 ans de réclusion criminelle dans l'affaire de l'assassinat, à Sougueur, de M. Ali, 28 ans, taxieur clandestin de son vivant. À l'issue du procès, B. Kamal, S. Khadidja et F. Mokhtaria, frère, mère et épouse de B. Mustapha, poursuivis pour non dénonciation de crime, ont écopé de six mois de prison avec sursis. Cette affaire remonte au 31 mai 2015 quand la victime avait transporté, à bord de son véhicule, les principaux accusés qui venaient de braquer un maquignon sur la route menant de Sougueur à Tousnina. En cours de route, ils ont marqué un arrêt pour boire. Une halte qui finit en querelle pour un malentendu sur les frais de la course, selon les prévenus. Les deux comparses, ivres, lui ont asséné 25 coups de couteau sur toutes les parties du corps avant de l'achever en l'égorgeant. Leur forfait accompli, ils traînèrent le cadavre loin de la route pour le jeter dans une mare où il n'a été retrouvé que trois jours plus tard. Quant au véhicule, qu'ils ont pris soin de nettoyer, il a été abandonné devant l'hôtel Bab Essahra, dans la périphérie de la ville. En rentrant chez lui dans la soirée, B. M., le principal accusé, avait remis l'arme du crime, un poignard de 30 centimètres, à sa mère tout en avouant à la famille son forfait. À la découverte du corps, les policiers ont engagé des investigations qui n'ont pas tardé à les mettre sur le chemin des criminels. À la barre, chacun des deux a tenté de faire endosser le crime à l'autre sans pour autant convaincre le tribunal. Rattrapés par leurs déclarations, illustrées par des contradictions flagrantes, la préméditation du crime a été confirmée, sauf que le mobile exact n'a pas été révélé. Le représentant du ministère public a requis la peine capitale à leur encontre pour homicide volontaire avec préméditation, et un à deux ans pour les trois autres accusés pour non-dénonciation du crime.