Les efforts engagés par l'Etat pour relancer et appuyer l'économie nationale “ne trouvent pas de relais dans l'économie productive”, a fait remarquer M. Mohamed Terbèche, ministre des Finances, lors de l'émission Mutations dont il a été l'invité, diffusée hier par la radio nationale Chaîne I. Intervenant dans cette émission qui a coïncidé avec la signature, la veille, de la loi de Finances 2003 par le président de la République qui, lors du Conseil des ministres réuni mardi, a également émis des remarques sur le rythme de mise en œuvre des réformes, M. Terbèche a souligné que le budget de l'Etat prévoit des enveloppes financières qui correspondent à des plans de charge dont les bénéficiaires sont les entreprises de production génératrices de la croissance. Il s'agit, selon le ministre, des projets qu'engage le budget de l'Etat essentiellement pour le secteur agricole, les grands travaux, les services publics auxquels s'ajoute le plan de soutien à la relance économique. Pour lui, si ces efforts auront un relais dans les entreprises de production, il est certain que la croissance ne peut aller que de l'avant. S'exprimant sur la réforme bancaire, l'argentier du pays a considéré que, dans ce secteur, des progrès considérables ont été réalisés depuis 1999 à travers la recapitalisation des banques et leur assainissement. Cependant, a-t-il ajouté, le seul écueil qui demeure encore est le système actuel de paiement bancaire dont l'amélioration dépend de la modernisation technologique et des télécommunications. Interrogé sur l'ouverture du capital de banques publiques au partenariat étranger, la réponse du ministre n'a pas apporté de détails nouveaux sur cette question pour laquelle, rappelle-t-on, la dernière réunion du Conseil des participations de l'Etat avait examiné le dossier relatif au processus d'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) au partenariat étranger. À une question portant sur la monnaie nationale, M. Terbèche a assuré que la politique du gouvernement a toujours visé à une stabilisation du dinar qui, depuis l'année 2000, varie dans une fourchette allant entre 79 et 80 DA le dollar. Cette politique de stabilisation du dinar a pour objectifs essentiels de protéger le pouvoir d'achat du citoyen et de permettre aux investisseurs de faire leurs prévisions en toute confiance, selon le ministre.