L'Algérie abrite aujourd'hui la 5e Assemblée générale de la Conférence de Kigali qui coïncide, cette année, avec la célébration de la Journée mondiale de la femme. Dans le cadre du renforcement des relations de la coopération policière à l'échelle continentale, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) organise la 5e Assemblée générale de la Conférence de Kigali les 7 et 8 mars à la résidence Al-Mithak (Alger). Celle-ci sera consacrée au rôle des organes de la sûreté dans l'enraiement de la violence à l'égard des femmes et des filles. La tenue, en Algérie, de cette importante rencontre internationale traduit son engagement vis-à-vis des efforts consentis, tous azimuts, par la Sûreté nationale et la police, et qui tendent à promouvoir les droits de la femme. Tout comme elle traduit son soutien à tous les efforts aux plans régional et international visant à mettre fin à la violence contre les femmes, un phénomène qui ronge encore nombre de sociétés de par le monde malgré les progrès réalisés en matière d'émancipation de la femme à travers l'histoire. Par ailleurs, la conférence sera rehaussée par la présence de plusieurs personnalités nationales et internationales, outre des représentants des services de la police africaine, des agences des Nations unies à Alger dont l'agence ONU-femme et de l'Union africaine (UA), ainsi que des membres du secrétariat de la conférence et des représentants du Fonds des Nations unies pour la population, du Haut-Commissariat aux réfugiés et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). À l'ordre du jour de la rencontre figure le rôle des services de sûreté dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles. La conférence sera également une opportunité pour procéder à un échange d'informations et d'expériences en la matière et présenter les réformes initiées dans ce sens par les services de sûreté dans le continent africain. À l'occasion, l'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre la violence faite aux femmes, qui suscite l'intérêt des pays africains compte tenu des réalisations accomplies et aux mesures prises par l'Etat à cet effet, sera au menu des débats. Parmi ces mesures figure l'adoption, par le Conseil de la nation, en décembre dernier, du projet de loi amendant et complétant le code pénal, qui prévoit de nouvelles mesures pour la lutte contre toutes formes de violence à l'égard de la femme, notamment la violence conjugale et sexuelle. La présidente du bureau de la protection de l'enfance et de la condition de la femme à la Direction de la police judiciaire, le commissaire divisionnaire Kheira Messaoudene, a indiqué que la tenue de cette conférence en Algérie "est une étape importante pour valoriser les actions de l'Etat algérien, en général, et la Direction générale de la Sûreté nationale, en particulier, dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard les femmes et des enfants et la prise en charge des victimes". Elle a également indiqué que le nombre des plaintes liées à la violence faite aux femmes a augmenté du fait de la prise de conscience accrue de la société, d'une part, et des lois assurant une plus grande protection à la femme algérienne, de l'autre. R. N./APS