L'Algérie abrite lundi la 5e Assemblée générale de la Conférence de Kigali qui coïncide cette année, avec la célébration de la Journée mondiale de la femme. Dans le cadre du renforcement des relations de la coopération policière à l'échelle continentale, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) organise la 5e Assemblée générale de la Conférence de Kigali les 7 et 8 mars à la résidence Al Mithak (Alger). Celle-ci sera consacrée au rôle des organes de la sûreté dans l'enraiement de la violence à l'égard des femmes et des filles. La tenue en Algérie, de cette importante rencontre internationale traduit son engagement vis-à-vis des efforts consentis, tous azimuts, par la sûreté nationale et la police et qui tendent à promouvoir les droits de la femme. Tout comme elle traduit son soutien à tous les efforts aux plans régional et international visant à mettre fin à la violence contre les femmes, un phénomène qui ronge encore nombre de sociétés de par le monde malgré les progrès réalisés en matière d'émancipation de la femme à travers l'histoire. Par ailleurs, la conférence sera rehaussée par la présence de plusieurs personnalités nationales et internationales outre des représentants des services de la police africaine, des agences des Nations unies à Alger dont l'agence ONU-femme et de l'Union africaine (UA) ainsi que des membres du secrétariat de la conférence et des représentants du Fonds des Nations unies pour la population, du Haut commissariat aux réfugiés et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). A l'ordre du jour de la rencontre figurent le rôle des services de sûreté dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles. La conférence sera également une opportunité pour procéder à un échange d'informations et d'expériences en la matière et présenter les réformes initiées dans ce sens par les services de sûreté dans le continent africain. La tenue de la 5e Assemblée générale de la Conférence de Kigali a été décidée lors de la 4e Assemblée tenue en 2014 à Kigali (Rwanda). En vue d'atteindre les différents objectifs tracés, il est important de conjuguer les efforts et de coordonner les initiatives pour mettre fin à ce phénomène notamment à travers des mécanismes communs efficaces. L'approche algérienne : Haute technologie et respect des droits de l'Homme L'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre la violence faite aux femmes suscite l'intérêt des pays africains compte tenu des réalisations accomplies et aux mesures prises par l'Etat à cet effet. Parmi ces mesures, figurent l'adoption par le Conseil de la nation en décembre dernier du projet de loi amendant et complétant le code pénal qui prévoit de nouvelles mesures pour la lutte contre toutes formes de violence à l'égard de la femme notamment la violence conjugale et sexuelle. A la veille de l'ouverture de la conférence, une journée d'information a été organisée au forum de la sûreté nationale au cours de laquelle a été mis en exergue l'intérêt accordé par les services de police africains à l'approche sécuritaire algérienne concernant la lutte et la prévention de la violence notamment celle faite aux femmes, une approche qui, selon le directeur de la police judicaire, le contrôleur de police Ali Feragh ,"repose sur le respect des droits de l'homme et la haute technologie". Pour sa part, la présidente du bureau de la protection de l'enfance et de la condition de la femme à la Direction de la police judiciaire, le commissaire divisionnaire Kheira Messaoudene a indiqué que la tenue de cette conférence en Algérie "est une étape importante pour valoriser les actions de l'Etat algérien en général et la Direction générale de la sûreté nationale en particulier dans le domaine de la lutte de la violence contre les femmes et les enfants et la prise en charge des victimes." Elle a également indiqué que le nombre des plaintes liées à la violence faite aux femmes a augmenté du fait de la prise de conscience accrue de la société, d'une part, et des lois assurant une plus grande protection à la femme algérienne, d'autre part.