Le ministre n'a pas caché l'existence d'une liste noire (Intérieur, Défense et Affaires religieuses) où figurent les personnes indésirables. Plus de 900 000 candidats ont postulé au pèlerinage aux Lieux saints de l'Islam via l'enregistrement électronique en 2016, dont 85% de demandes ont été effectuées depuis le domicile des concernés, alors que le tirage électronique sera effectif à compter de l'année prochaine, a indiqué, dimanche, à Oran, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs lors d'une rencontre-débat au Forum des citoyens organisé par le quotidien Ouest Tribune. Aïssa Mohamed a annoncé l'augmentation du quota des pèlerins qui sera porté à 40 000 en 2017 contre seulement 28 000 en 2016. Il soulignera la dotation de toutes les banques d'un service halal. En développant les principaux axes de son programme, le ministre a annoncé que le patrimoine des Wakfs (biens de mainmorte) devra profiter pleinement aux couches sociales défavorisées de la société algérienne. "L'année 2019 verra la concrétisation d'un projet de création d'une caisse des Wakfs destinée aux prêts au profit des familles et des personnes nécessiteuses conformément aux préceptes de l'islam" dira-t-il. Dans la foulée de ses déclarations, Aïssa Mohamed insistera sur la nécessité de réformer le socle pédagogique universitaire. Ainsi et pour faire barrage au radicalisme religieux, l'intervenant a affirmé que pour la première fois depuis 1962, la formation universitaire à l'imamat reposera désormais sur un enseignement en graduation et en post-graduation pour une durée de 3 années après la licence. À propos de l'extrémisme religieux, il dira que "ce sont les imams volontaires sans formation qui ont occupé les espaces des mosquées où ils ont pu aisément se livrer au radicalisme des idées extrémistes héritées du wahabisme saoudien". Le ministre de tutelle n'a pas caché l'existence d'une liste noire (Intérieur, Défense et Affaires religieuses) où figurent les personnes indésirables. "Nous avons empêché le prédicateur extrémiste Laârifi de fouler le sol algérien car nous connaissons tout de son rôle joué dans la subversion du Printemps arabe et de son idéologie promotrice en faveur de la jabhat Nosra syrien », a soutenu le ministre. Aïssa Mohamed s'est également félicité de l'adoption par l'ONU de l'expérience algérienne en matière de déradicalisation de l'islam, exprimant à ce propos l'intérêt porté à ce projet par des pays comme les USA, l'Amérique du Sud, l'Union européenne, le Tchad et tout récemment la Chine. Enfin, des cycles de formation au profit des imams officiant en France sont programmés par le ministère de tutelle qui vise à faire de la mosquée de Paris un centre de rayonnement culturel et islamique à travers l'Europe, a-t-il ajouté. K. REGUIEG-ISSAAD