Ce projet a été abandonné, car des travaux de terrassement avaient mis au jour des vestiges romains. Mitoyen de l'école primaire Mohamed-Laïd Al Khalifa et de la mosquée El-Qods, un terrain vague d'une superficie excédant les deux hectares, envahi par les herbes sauvages, est devenu un dépotoir à ciel ouvert, puisque des riverains peu scrupuleux y déversent leurs ordures ménagères et des camions y déchargent des tonnes de gravats. Cette situation perdure dans l'impunité totale sans susciter la moindre réaction des élus locaux, sachant que cet espace est un patrimoine communal. Ce terrain devait abriter durant les années 80 des bâtiments et des tours que devait réaliser la société française Fougerolle. Ce projet fut abandonné car des travaux de terrassement avaient mis au jour des vestiges romains. Il fut convoité par des barons de la ville et des hommes d'affaires influents qui voulaient l'accaparer pour y édifier des logements grand standing, un centre commercial, des bureaux, et ce, à des buts lucratifs. Le maire de l'époque, décédé depuis suite à une grave maladie, avait réagi avec promptitude pour déjouer cette manœuvre. À la faveur d'une délibération du conseil municipal entérinée par la tutelle, il fut décidé d'aménager ce site en square public, et une étude fut confiée à un cabinet d'architectes du chef-lieu de wilaya. Au début des années 2000, l'APC de Guelma s'attela à assainir et à niveler ce terrain escarpé en mobilisant ses moyens humains et matériels qui étaient toutefois limités. Selon la maquette, il était prévu de réaliser des espaces verts, des allées piétonnes, une aire de jeux pour enfants, des bancs publics, des toilettes, une fontaine, un éclairage moderne, des carrés de fleurs. Les Guelmis attendaient avec impatience la finalisation de ce projet d'intérêt général. Hélas ! Ce dernier ne verra pas le jour, puisque la nouvelle APC de l'époque le voua aux oubliettes pour des raisons obscures. Ce site stratégique fut de nouveau laissé à l'abandon. Faute de civisme et de gardiennage efficient, il abrite désormais des tas de détritus hétéroclites, des broussailles, des ronces et des gravats de toutes sortes. Ce laisser-aller pénalise la qualité de l'environnement au grand dam des riverains qui héritent un terrain vague au lieu d'un jardin public tant souhaité. L'ancien wali avait pris l'initiative de prendre en charge cet espace, mais il avait été retardé par la visite à Guelma d'une équipe d'archéologues que devait dépêcher le ministère de la Culture. D'aucuns attendent avec ferveur le déclic salvateur de la part de Madame le wali, car ce square permettrait aux familles et aux jeunes de s'y délasser. Hamid BAALI