De nombreux militants, amis et anonymes se sont recueillis, hier, sur le lieu de l'assassinat de la militante Nabila Djahnine, le 15 février 1995, à proximité du CEM Smaïl-Ameyoud à Tizi Ouzou. L'initiative revient aux associations culturelles Amusnaw, Tarwa n'Gaya et Rêve enfance et volonté (Rev). Le collectif des femmes du RCD a également pris part à ce recueillement durant lequel des gerbes de fleurs ont été déposées à la mémoire de cette femme battante, tombée très jeune sous les balles criminelles des terroristes islamistes. Me Lila Hadj Arab, avocate et ex-députée du RCD, a tenu à apporter son témoignage sur le combat de Nabila Djahnine. "C'était une grande militante. Je garde en mémoire son courage, sa détermination et son combat pour une Algérie libre et démocratique. Aujourd'hui, nous sommes ici pour avoir une pieuse pensée à sa mémoire, et en tant que collectif de femmes démocrates, nous allons entreprendre toutes les démarches nécessaires auprès des instances concernées afin que cette place soit baptisée du nom de Nabila Djahnine." De son côté, le président de l'association Amusnaw, Hachemi Touzene, a rappelé la bravoure et le courage de Nabila. "Une femme battante et infatigable. Nous effectuons aujourd'hui un devoir de mémoire envers elle, mais aussi envers toutes ces femmes assassinées pour leurs idées et leur militantisme", a-t-il dit. Militante de toutes les causes justes, Nabila Djahnine a contribué à la création du Syndicat national des étudiants algériens. Elle a aussi été un membre actif du Mouvement culturel berbère, fondatrice de l'Association pour l'émancipation de la femme avant de créer l'association Tighri n'Tmetut (cri de femme). K. Tighilt