En dépit des améliorations enregistrées en 2014, le produit du Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (Fsie) peine à capter l'attention des salariés au vu du nombre d'actionnaires qui y ont adhéré et des souscriptions recueillies, indique la Commission d'organisation et de surveillance des opérations boursières (Cosob) dans son rapport annuel 2015. À la fin de l'année 2014, relève le rapport, le fonds compte 4 994 actionnaires, contre 4 802 actionnaires en 2013. Le nombre cumulé des actions souscrites, depuis l'entrée en exploitation du fonds en 2009, est de 102 031 actions contre 62 397 actions en 2013, soit une évolution de 63%. Le capital global engrangé est de l'ordre de 20,5 millions de dinars, contre 12,5 millions de dinars en 2013. La Cosob rappelle que le prix de souscription d'une action Fsie est de 200 DA. "Sur le plan financier, le fonds connaît une situation difficile du fait des déficits antérieurs cumulés, et surtout des effets induits par le déséquilibre entre le processus d'accumulation-placement des ressources récoltées, nécessairement lent, et les charges de fonctionnement incompressibles auxquelles il doit faire face", constate le rapport de la Cosob. À cet égard, et afin de remédier à ce déséquilibre structurel, les pouvoirs publics, à la suite de l'assemblée générale extraordinaire du Fsie tenue le 29 décembre 2014, ont décidé de recapitaliser le fonds au moyen d'une dotation financière supplémentaire destinée à renforcer la structure financière du fonds et assurer la pérennité de son exploitation. Pour rappel, le Fsie a été créé en vertu des dispositions de la loi de finances pour 2005, notamment ses articles 58 à 62. Il a le statut d'une "société par actions à capital variable". Le fonds, doté d'un capital initial de 150 millions de dinars, a pour mission de canaliser jusqu'à la moitié de l'épargne collectée auprès des travailleurs salariés vers des projets de développement économique à travers des prises de participation sous forme d'actions et de titres participatifs. Dans le même rapport, la Cosob note que le développement des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) peine à démarrer en raison de la profondeur et la liquidité actuelles du marché. La Cosob explique que "les organismes de placement collectif en valeurs mobilières revêtent un enjeu capital pour le développement du marché des valeurs mobilières eu égard à leurs avantages en matière de liquidité et de diversification de risques, particulièrement à l'adresse des petits porteurs". Actuellement, la place boursière algérienne compte une seule Société d'investissement à capital variable (Sicav). Il s'agit de la Sicav Charikat El-Istithmar El-Mali "Célim". "Son capital initial lors de sa création était de 120 millions de dinars. Actuellement, il dépasse les 173 millions de dinars. Il est détenu par les actionnaires fondateurs, à savoir la Banque nationale d'Algérie, la Banque de développement local et la Société algérienne des assurances", rapporte la Cosob, indiquant que la quasi-totalité des fonds de la Sicav, arrêtés au 31 décembre 2014, sont placés en actions (15%), en obligations (17%) et le reste, soit 66%, en dépôts à terme. "Ce dernier ratio présente un dépassement de l'ordre de 46% par rapport aux règles prudentielles édictées par la Cosob", lit-on dans le rapport. M. R.