Le Conseil de la monnaie et du crédit a édicté, le 6 mars dernier, un nouveau règlement, modifiant et complétant le règlement n°95-07 du 23 décembre 1995 relatif au contrôle des changes, qui fixe clairement la nature des bureaux de change et élargit la possibilité d'exercice des opérations de change manuel, a annoncé, hier, à l'APN, M. Laksaci. Dans ce cadre, la Banque d'Algérie est sur le point de finaliser une instruction permettant l'augmentation de la marge bénéficiaire des bureaux de change pour les rendre plus attractifs. Le gouverneur de la Banque d'Algérie n'a pas précisé le niveau de cette marge. Actuellement, les cours d'achat et de vente de billets de banque et de chèques de voyage libellés en monnaies étrangères librement convertibles appliqués par les bureaux de change peuvent s'écarter de 1% maximum par rapport aux cours pratiqués par la Banque d'Algérie. M. Laksaci indique que dans le cadre de l'ancienne instruction n°08-96 du 18 décembre 1996, la Banque d'Algérie avait accordé 46 agréments pour la création de bureaux de change. Six seulement ont effectivement été créés et activent sur le terrain. M. Laksaci a évoqué le retrait de 40 agréments. Treize ont été retirés à la demande des bénéficiaires et 27 ont été annulés pour non-création de bureaux de change. Cependant, estime le gouverneur de la Banque d'Algérie, l'animation des bureaux de change dépend du niveau de l'offre de la devise des résidents et non-résidents. "Quel sera le niveau de l'offre ?", s'interroge le gouverneur, ajoutant que le niveau de l'offre dépendra du flux des non-résidents et de la baisse importante du marché parallèle de la devise. "Y aura-t-il une offre plus appréciable de la part des non-résidents ? Le caractère attractif du nouveau cadre réglementaire permettra-t-il d'attirer les opérations de l'informel vers le formel ?", s'interroge de nouveau Laksaci. Sur le droit de change, pour les voyages, les soins et les études à l'étranger, le gouverneur de la Banque d'Algérie reconnaît le niveau faible de l'allocation. Il s'est contenté de dire que la Banque d'Algérie travaille pour l'élaboration des mesures permettant d'élever le plafond, en prenant en considération la situation actuelle de la balance des paiements extérieurs de l'Algérie. M. R.