La réunion de jeudi soir des ministres de l'Intérieur et de la Justice des membres de l'Union européenne a été houleuse. Montrée du doigt, l'UE n'a pas pu, en effet, s'entendre sur une réponse unique contre la menace terroriste lors de cette réunion extraordinaire. Il s'agit surtout de la mise en place du projet du registre européen de passagers aériens (PNR) dans l'espace européen, auquel les eurodéputés de gauche s'opposent fermement. Mais c'est surtout la Belgique qui est dans le viseur, après les attaques de Bruxelles de mardi dernier. Les autorités belges sont accusées de laxisme dans la gestion du dossier des groupes terroristes, à l'origine des attentats de Paris et de Bruxelles, survenus respectivement le 13 novembre 2015 et le 22 mars 2016. Les déclarations de la Turquie sur l'expulsion par Ankara d'Ibrahim El-Bakraoui, un des kamikazes de l'aéroport, a provoqué des remous au sein de l'Union européenne et à Bruxelles, qui a rejeté toute négligence dans la surveillance de ce dernier. "Nous avons seulement été avertis après l'atterrissage de l'avion à (l'aéroport d'Amsterdam) Schiphol, donc c'était fort compliqué de l'arrêter là", a répliqué le ministre de la Justice belge, Koen Geens, dont la démission, mercredi soir, avait été rejetée par le Premier ministre Charles Michel. Mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré que la Belgique été "informée que cet individu était un combattant terroriste étranger". L. M./Agences