Contrairement aux Etats-Unis dont la suite à donner à leurs engagements lors de la conférence de paris (CoP21) sur le climat sont suspendus à l'élection présidentielle de novembre prochain, la Chine affiche ses ambitions malgré une conjoncture économique difficile. Le 13e plan quinquennal adopté par l'Assemblée du peuple fait la part belle aux mesures en faveur du climat. Selon le journal électronique (novethic.fr), la Chine a déjà baissé ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 1,5% en 2015 avec une croissance économique estimé à 6,9%. En d'autres termes le découplage entre les émissions de GES et le PIB n'est pas loin. Parmi les treize objectifs contraignants de ce 13e plan quinquennal, dix concernent l'environnement, notamment la baisse de 15% de l'intensité énergétique et de 18% pour l'intensité carbone du PIB. La part des énergies renouvelables devra atteindre 15% en 2020, ajoute la même source. Le Premier ministre chinois ajoute que "d'ici cinq ans nous devons assurer que la consommation d'eau, d'énergie et les émissions de dioxyde de carbone par point de PIB baissent respectivement de 23%, 15% et 18% et que le couvert forestier atteigne 23,04%". Autre nouveauté, durant la période de ce 13e plan quinquennal, les marchés carbones expérimentaux devront être progressivement élargis à un marché national d'émissions de CO2 de droits à polluer. Selon la plupart des observateurs, la Chine a déjà atteint le pic d'émissions de GES. Les pays développés suivront-ils l'exemple ou invoqueront-ils le ralentissement de l'économie chinoise pour justifier de telles performances environnementales et du même coup reporter à plus tard leurs efforts ? La question est posée. R. S.