Contributions nationales climat pour la CoP21 : La Chine veut aussi prendre le leadership Très attendue par la communauté internationale, la Chine dévoile sa contribution climat. L'économie chinoise est actuellement responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Elle se donne pour objectif d'atteindre son pic d'émissions de GES en 2030, au plus tard, tout en promettant de faire des efforts pour atteindre ce pic plus tôt. Elle envisage aussi de baisser son intensité carbone de 60 à 65% (indicateur qui désigne le rapport entre la consommation énergétique d'un pays et son produit intérieur brut - PIB). Le pays maintient son objectif annoncé déjà dans la déclaration conjointe avec les Etats unis, en décembre 2014, de porter la part des énergies renouvelables à 20%. Depuis 2013, la Chine se place comme le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, elle développe des politiques publiques incitatives dans le secteur du solaire, de l'éolien et de la biomasse. Il est à noter que le discours sur le climat qui mettait en avant les rattrapages nécessaires en matière de développement du pays le plus peuplé du monde a radicalement changé. Les raisons sont à chercher dans la dramatique pollution qui constitue un fléau social dans les villes du pays, une meilleure maîtrise des technologies plus propres et probablement dans la volonté de se présenter comme un acteur majeur soucieux du devenir de la planète. Une chose est sûre, le découplage entre les émissions de GES et la croissance économique est palpable dans l'économie chinoise. Les chiffres dévoilés par les Chinois qui sont une base de négociations le démontrent. Comparé à l'Europe qui table sur une réduction des GES de 40% avec des prévisions de croissance économique de 2%, les 60% de la Chine avec un minima de croissance économique de 7% parlent d'eux-mêmes. R. S. L'Arabie Saoudite conditionne sa baisse des émissions de CO2 Parvenue bien après les délais fixés par la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la contribution climatique du royaume wahhabite est pour le moins originale. En effet, deux scénarios sont envisagés. Le premier propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 130 millions de tonnes équivalents CO2 d'ici 2030. À la condition que ses ventes d'hydrocarbures ne soient pas modifiées par les politiques climatiques qui seront mises en place sur le plan international pour lui permettre de maintenir "des investissements à haute valeur ajoutée dans les services financiers et médicaux, le tourisme, l'éducation, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique". Dans le cas contraire, et c'est le deuxième scénario, l'Arabie Saoudite se réserve le droit de réviser cet objectif entre 2016 et 2020 (année de la rentrée en vigueur de l'accord international envisagé à Paris) pour revenir à un scénario BaU (business as usual – laisser-faire). Notons que les émissions actuelles du pays sont près de 500 millions par an (1,5% des émissions mondiales). Enfin, il se peut que d'autres pays pétroliers (le Koweït, le Qatar, l'Iran, l'Irak, le Nigeria et le Venezuela) n'aient pas encore transmis leur contribution climatique. R. S.