La conférence-débat, que devait animer l'écrivain Karim Akouche le week-end passé à la Maison des jeunes de Melbou, a été interdite. L'information a été donnée par un membre de l'Association Tafat lors du café littéraire avec l'auteur d'Allah au pays des enfants perdus, publié aux éditions Dialogue Nord-Sud, Montréal en 2012, et réédité, cette année, aux éditions Frantz-Fanon, Tizi Ouzou. L'organisateur a rappelé qu'une demande a été introduite à la Maison des jeunes de Melbou. Un accord verbal avait été donné, mais "ils n'ont jamais délivré d'autorisation. Ils nous ont ballottés entre la Direction de la jeunesse et des sports (DJS), la daïra et la Maison des jeunes. Ce n'est que vers la fin qu'on nous a indiqué que la conférence était interdite. On a exigé un document écrit, en vain. On est bien dans le cas d'un harcèlement contre un libre-penseur. C'est un acte condamnable", conclura le militant associatif. Et en réaction à cette interdiction, le poète, romancier et dramaturge, Karim Akouche, qui vit à Montréal depuis 2008, dit : "Je ne me tairai pas. Je n'ai qu'une plume. Et ma plume a soif de liberté. J'écris pour essayer de l'arracher." Il a, cependant, pu tenir sa conférence, hier, au Théâtre régional de Béjaïa.