Atmane Mazouz, secrétaire national à la communication du RCD : "Une preuve que les décideurs sont les véritables dangers pour la stabilité du pays" Le scandale des "Panama Papers" impliquant des dirigeants algériens vient nous rappeler l'extrême déliquescence de tout l'édifice institutionnel du pays. Compter des hauts cadres de la nation, pour certains, encore en exercice parmi les accusés d'évasion fiscale, sans que la justice s'autosaisisse, est d'une énorme gravité. La myriade des comptes offshore cachés par les dirigeants algériens et soustraits de tout contrôle des organismes fiscaux algériens est une atteinte gravissime à l'économie nationale au moment où les accusés invitent les Algériens à serrer la ceinture et à accepter les mesures insoutenables d'austérité qui continuent à peser lourdement sur le quotidien des citoyens. Ces révélations doivent cacher, assurément, d'autres beaucoup plus compromettantes impliquant de hauts dignitaires du régime ; et ce n'est certainement pas avec une justice soumise que la vérité éclatera et que les accusés répondront de leurs malversations. Les informations révélées sur les relations de Bouchouareb et les activités de la Royal Arrival Corp spécialisée dans la représentation commerciale, négociation et obtention de contrats dans divers secteurs d'activités ne peuvent que susciter des interrogations et des condamnations sur un conflit d'intérêt plus qu'évident d'un ministre en exercice. Décidément, chaque jour qui passe révèle que les hommes en charge du destin national sont les véritables dangers pour la stabilité du pays. F. A. Soufiane Djilali, président de Jil jadid : "Ces gens sont prêts à couler le pays pour leurs intérêts" "Nous ne sommes guère surpris des révélations faites sur le ministre de l'Industrie et des Mines. Cela ne fait que confirmer un sentiment qu'ont tous les Algériens sur ceux qui gouvernent le pays, tous accusés de voleurs qui cherchent à avoir la main sur le pays. Ces gens qui n'ont honte de rien du tout, qui sont prêts à couler le pays pour leurs intérêts. Aujourd'hui, ils méritent d'être mis à nu. S'il y avait un président, il devrait suspendre tous ces gens. Mais, il se trouve qu'on a affaire à un Président qui couvre tous les corrompus qu'il a lui-même ramenés. Où est passé le Président qui ne ratait jamais l'occasion de s'attaquer à l'opposition ?" F. A.