Il y a 43 ans disparaissait Pablo Picasso. Une opportunité commémorative qui rappelle la petite "histoire algérienne" du géant espagnol. Le peintre, dessinateur et sculpteur ibérique a donné à l'affaire Djamila Boupacha une résonance planétaire. C'est lui qui, à l'aube de 1962, "portraitura" la couverture du livre de la moudjahida, écrit par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir. De par sa célébrité, Picasso donne à l'affaire Djamila une résonance internationale et fait de la militante algérienne une icône planétaire et le symbole de la femme en lutte au service d'un idéal. Condamnée à mort le 28 juin 1961, elle est amnistiée et libérée le 21 avril 1962. La plaidoirie très politique de Me Halimi, le portrait de Picasso, la mobilisation de personnalités comme Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Jean-Paul Sartre, Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle, la nièce du général, ont payé et ont fait le reste.