Les travailleurs grévistes, depuis dimanche dernier, de l'unité de la Somacob Agglo-Béton d'El-Kseur ont observé, ce jeudi, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour "interpeller le wali afin d'intervenir pour le dénouement du conflit qui les oppose à leur directeur". Un mouvement de grève initié par la section syndicale (UGTA) pour exiger de leur direction "le respect de la convention collective, du règlement intérieur et une déclaration d'excuses du directeur après les insultes et les actions entreprises à l'encontre des travailleurs et des syndicalistes". Selon la déclaration du syndicat, toutes les voies entreprises par cette dernière pour parer à une grève n'ont pas abouti. D'où sa décision de recourir à la grève illimitée. Ne voyant rien venir pour le règlement du conflit, les travailleurs ont décidé de porter leurs revendications dans la rue en observant un rassemblement, devant le siège de la wilaya. Lors de cette action, les membres du bureau de la section syndicale ont été reçus par le chef de cabinet du wali, Smaïl Amalou. "On a été reçus par le chef de cabinet du wali et ce dernier a transmis notre dossier de doléances sur-le-champ au wali pour l'étudier. Il nous a promis d'être reçus par le chef de l'exécutif ce lundi 17 avril pour le règlement de ce conflit qui empoisonne notre entreprise", a déclaré à sa sortie du cabinet du wali le SG de la section syndicale. Le chef de cabinet a, selon l'intervenant, invité les travailleurs à reprendre le travail. "Nous allons tenir une assemblée générale, dimanche, pour décider de la reprise ou pas du travail", nous a déclaré le chargé de l'organique de la section syndicale qui, au passage, signale que l'union de wilaya les appelle à reprendre le travail. Sur les 7 unités de Somacob, celle d'El-Kseur est spécialisée dans la fabrication des produits agglomérés comme les pavés, les ourdis, les parpaings, les buses, etc. Par ailleurs, le comité de solidarité avec les travailleurs a, dans une déclaration, interpellé les instances syndicales à faire preuve de responsabilité afin de dénouer la crise qui dure depuis plusieurs jours et appelle les pouvoirs publics à inviter les parties en conflit à une rencontre afin d'aplanir tous les désaccords en respectant "la convention collective et le droit à l'exercice syndical". L. OUBIRA