Les travailleurs de l'unité Agglo-Béton El Kseur, relevant de la Société des matériaux de construction (Somacob), sont en grève d'une semaine, entamée dimanche. Après avoir déposé un préavis de grève au niveau de l'administration à l'issue d'une réunion, le syndicat de cette unité, qui revendique la représentativité de «la majorité absolue» des travailleurs, est passé à l'acte, en signe de protestation contre «la violation» par leur administration des termes définis par la convention collective de l'entreprise, a indiqué, Belattaf Salim, secrétaire général du syndicat. Selon notre interlocuteur, l'administration aurait promu des travailleurs fraîchement recrutés à des postes supérieurs, en plus de les avoir relevés dans les échelons, sans que cela soit en conformité avec la convention collective de l'entreprise arrêtée en 2013. «En violation totale de la convention collective de 2013 qui stipule qu'aucune promotion avant trois ans d'exercice ni aucun relèvement dans les échelons avant deux ans ne sont possibles, l'administration est passée outre la loi et a promu dans ces dispositions une nomenklatura de quelque 5 ou 6 nouvelles recrues», déplore le syndicaliste. Or, poursuit-il, «nous avons des travailleurs ayant à leur actif quatre années d'exercice et plus, mais qui n'ont bénéficié d'aucune promotion du genre». En outre, le syndicat brise l'omerta sur les «menaces» et le «mépris» que subiraient les travailleurs, et dont les différents rapports attestant de ce triste état de fait, adressés épisodiquement aux instances supérieures de l'entreprise, «sont restés lettre morte». Dans une déclaration transmise à notre rédaction, tout en dénonçant «des insultes, propos blasphématoires et des actions illégales à l'effet de semer la terreur et la division entre les travailleurs», le syndicat d'Agglo-Béton, que soutiennent dans son combat le comité de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa et le MDS, réclame : «Des excuses officielles par rapport aux insultes et actions à l'encontre des travailleurs et des syndicalistes, le retour à l'organisme employeur à la légalité, par le respect de la loi et la convention, et la garantie de la protection des grévistes et de leurs représentants». D'autres revendications liées au plan de retraite, aux primes et aux affectations sont également mises en avant. A noter que nos tentatives de joindre le PDG de l'entreprise sont restées vaines.