Déplorant le recours "généralisé" aux pratiques de torture par les forces de sécurité gouvernementales burundaises, qui agissent en "totale impunité", le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a révélé hier qu'au moins 345 cas de torture et mauvais traitements ont été enregistrés cette année au Burundi. "En plus des rapports sur la torture et les mauvais traitements dans les lieux de détention officiels, je suis profondément préoccupé par des informations sur l'existence de lieux de détention secrets à travers le pays", a-t-il indiqué dans un communiqué. Ce chiffre, sous-estimé, indique "clairement le recours généralisé et grandissant à la torture et aux mauvais traitements par les forces de sécurité gouvernementales", a déclaré M. Zeid. D'après lui, ces tortures ont lieu pendant l'arrestation et la détention, notamment dans les locaux du Service national de renseignements (SNR), de la police et, dans une moindre mesure, de l'armée. "Les auteurs de ces tortures et mauvais traitements ont, jusqu'à présent, bénéficié d'une impunité totale", s'alarme par ailleurs le haut responsable onusien. Lors d'une visite par une équipe du Haut-Commissariat dans les locaux du SNR à Bujumbura, la semaine passée, 30 des 67 personnes détenues présentaient des signes de torture physique. Merzak T./Agences