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47e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 30 - 04 - 2016

Résumé : Houria rentre et devine tout de suite que quelqu'un était venu. Elle gronde Meriem qui tente de se justifier. Elle n'avait ouvert qu'à Daouia, la femme du berger, qui au même moment arrivait avec une galette chaude. Houria la réprimande et la rabroue.
Daouia s'en va sans demander son reste. Elle avait senti la tension qui régnait dans la maison, et se demanda si Amar avait bien fait d'envoyer sa fille chez cette mégère de Houria pour passer des vacances. Pauvre homme, se dit-elle, il n'avait vraiment pas eu de chance dans sa vie.
Houria revient vers Meriem qui avait tout entendu :
-Alors la paresseuse, tu as passé ta journée à te goinfrer de nourriture et à dormir au lieu de faire le ménage ?
-J'ai fais le ménage Mma Houria. J'ai lavé la vaisselle et nettoyé la cuisine, avant de plier le linge et de le ranger dans ton armoire.
-Mon armoire ? Tu as osé ouvrir mon armoire ?
Ses yeux jetaient des éclairs. Meriem se met à trembler :
-Tu m'avais bien demandé de plier ce linge et de le ranger.
-Pas dans mon armoire, hurle Houria. Tu aurais pu le laisser sur mon lit ou le mettre dans le berceau du petit.
Aïssa se met à pleurer. Les cris de sa mère l'avaient réveillé en sursaut. Houria tendit son index vers Meriem :
-Tu vois ce que tu viens de faire. Tu as fait peur à mon fils. Je t'assure que tu vas me le payer.
Elle tourne les talons et se rend dans sa chambre pour prendre le bébé dans ses bras. Meriem demeure seule un moment. Son petit cœur cognait dans sa poitrine. Elle essuie quelques larmes et se demande si elle ne ferait pas mieux de rentrer en France dans l'immédiat. Mais comment faire ? La famille qui l'avait ramenée ne repartait qu'à la fin des vacances scolaires, et elle devait justement repartir avec elle. Supporter encore Houria et ses sarcasmes deux semaines durant ne sera pas chose aisée. Elle craignait de provoquer l'irréparable entre elle et son père. Si ce dernier apprenait comment elle se conduisait avec elle, il risquait de la répudier cette fois-ci, et Meriem n'aimerait pas en arriver là. Surtout pour le petit Aïssa.
Ce dernier s'était enfin calmé. Houria lui avait donné le sein et l'avait reposé dans son berceau avant de revenir vers elle.
-J'espère que tu m'as laissé du beurre et du petit-lait.
Meriem hoche la tête :
-Bien sûr Mma Houria. J'ai tout déposé dans la cuisine.
-On n'a pas idée de se servir alors que la maîtresse des lieux n'est pas là.
-J'ai pris juste un morceau de galette et un verre de petit-lait. J'avais faim.
-Faim ? Tu as mangé comme quatre hier au dîner. Es-tu devenue une ogresse pour avaler autant de nourriture sans être rassasiée ? Mon Dieu ! Je ne sais pas comment fait ton père pour te nourrir à longueur d'année. Ah ! Je comprends mieux maintenant pourquoi il ne m'envoie que le strict minimum d'argent. Tu en bouffes une grande partie bien sûr.
Meriem garde le silence et se met à regarder ses pieds. Elle portait des pantoufles rouges et des chaussettes bleues avec des rayures grises. Le gris ressort bien sur le bleu, se dit-elle.
-Réponds-moi quand je te parle, lance Houria en lui tirant une oreille jusqu'au sang.
Meriem tente de se dégager :
-Aïe, aïe ! Tu me fais mal ! Tu me fais mal Mma Houria.
-Je te fais mal ? Ah mon Dieu si tu savais le mal que tu m'as fais toi.
Elle lâche la petite oreille de Meriem, qui recule au fond de son lit, et se laisse tomber sur une chaise :
-Le mal que tu m'as fait me brûle la poitrine et le cœur.
Elle se met se lacérer le visage :
-Tu as provoqué la mort de ma petite Ghania. Ma petite poupée angélique. C'est par ta faute qu'elle est morte.
(À suivre) Y. H.


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