Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, a apporté un démenti formel aux informations du site d'Ennahar considérant ces allégations comme une manipulation outrancière basée sur de faux documents. Cité par le journal Ennahar sur son site internet comme étant impliqué dans le scandale financier dit des "Panama Papers", Issad Rebrab, patron du groupe industriel Cevital, n'a pas tardé à apporter la contradiction en démentant, dans un communiqué rendu public, hier, les informations relayées par le site du quotidien. "Issad Rebrab dément catégoriquement les allégations selon lesquelles il serait de près ou de loin impliqué dans le dossier Panama Papers publié le samedi 30 avril, puis retiré dimanche 1er mai par le journal Ennahar online", a écrit la direction de la communication de Cevital dans son communiqué, ajoutant que le patron du groupe "se réserve le droit de saisir les autorités judiciaires compétentes pour toute mention de son nom dans le cadre de cette manipulation outrancière, accompagnée et basée sur de faux documents". Contactée par Liberté, la direction de la communication de Cevital a informé que le responsable du groupe de presse Ennahar, Mohamed Meguedem, alias Anis Rahmani, s'est rétracté et qu'il l'avait assurée du retrait de tous les articles sur cette affaire. "M. Anis Rahmani nous a envoyé un SMS pour nous informer que tous les articles publiés concernant cette affaire sur ses supports ont été retirés", a précisé la direction de la communication du groupe Cevital. Cette dernière a ajouté que le patron d'Ennahar a exprimé son "respect pour M. Rebrab" qu'il considère "comme un grand homme", tout en assurant que le responsable de son site d'information sera sanctionné. Elle a, toutefois, tenu à faire savoir qu'elle a exigé de la publication Ennahar d'insérer un démenti comme l'exigent les normes du droit de réponse, accompagné d'excuses publiques à Issad Rebrab. De son côté, Anis Rahmani a souligné, dans une conversation téléphonique avec Liberté, qu'il "n'était pas informé de cette publication". Il a assuré que "les documents publiés n'étaient pas fiables",et ce, à la suite d'une enquête qu'il dit avoir lui-même menée. Ennahar "regrette l'incident" "Le patron de Cevital n'a rien à voir avec cette affaire", a insisté le patron d'Ennahar qui dit, par ailleurs, regretter "l'incident". Questionné sur le fait que l'information soit publiée sur un des supports de son groupe de presse, Anis Rahmani a reconnu qu'il "ne peut pas tout gérer", précisant qu'il "s'occupe uniquement de la télévision, et non pas des autres supports, comme le journal et le site". Il a ajouté que le travail fait "n'est pas professionnel", d'où sa décision "de retirer tous les articles de tous les supports d'Ennahar". "Je n'ai pas de problème avec M. Rebrab", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'a "ni intérêt politique et encore moins financier" pour s'en prendre au patron de Cevital. Interrogé sur le sort réservé au journaliste qui a balancé l'information, sans prendre le temps de la vérifier, mais aussi d'informer les responsables de la publication, Anis Rahmani a souligné qu'il appelle "toujours les journalistes à être prudents", annonçant des mesures disciplinaires contre le responsable du site de son quotidien. Mohamed Mouloudj