Sans salaire depuis près de six mois, les employés de l'EPMC de Tamanrasset en appellent aux plus hautes autorités du pays pour trouver une solution à la crise financière dans laquelle est embourbée l'entreprise. Ce cri de détresse, lancé à l'occasion de la Journée internationale de travail, intervient après un mouvement de grève de 29 jours qui, selon le représentant de la section syndicale de l'EPMC, Azioual Cheikh, n'a fait qu'empirer les choses vu la dégradation des conditions socioprofessionnelles des travailleurs. "Nos salaires n'ont pas été versés depuis décembre 2015. L'entreprise traverse une situation difficile nécessitant l'intervention de l'Etat et une décision politique pour y remédier avant que la situation ne dégénère", avertit M Azioual qui impute cette crise à "la mauvaise gestion des responsables de l'entreprise qui ont procédé à des recrutements irréfléchis et non étudiés dans le seul but de contenir la colère des chômeurs qui ont choisi depuis 2011 la voix de la rue pour exprimer leur ras-le-bol et leur désarroi". La défaillance des élus et l'absence de réaction de la part du bureau local de l'Ugta ont ajouté une note de désespoir aux travailleurs. À la direction de l'EPMC on a appris qu'elle s'est entendue avec le syndicat pour le versement d'avances sur salaires en attendant le dénouement de la crise. Contacté par nos soins, le DG Farid Benyeken, a promis d'assainir "définitivement cette situation" qui serait due au non paiement par les maîtres d'ouvrage des situations et factures des travaux réalisés par l'EPMC. R. KARECHE