Comme il fallait s'y attendre, l'UGTA de Tamanrasset ne déroge pas aux règles instaurées par une centrale syndicale servile devant les tenanciers du pouvoir. A l'occasion la journée internationale de travail, célébrée ce dimanche 1er mai à la maison de la culture de la ville, le Secrétaire de wilaya de ce syndicat, El Maltaoui Ahmed a préféré axer son intervention sur les prouesses de l'Etat et l'indéfectible soutien de l'Algérie à l'autodétermination du Sahara Occidentale que de s'atteler sérieusement à résoudre l'épineux dossier de l'Entreprise Publique de Matériaux de Construction (EPMC) qui risque de faire banqueroute et d'envoyer plus 1100 employés au chômage.
La situation des travailleurs, privés de leurs salaires depuis 6 mois en raison des difficultés financières dans lesquelles s'embourbe leur société, « n'est vraisemblablement pas au centre des préoccupations de ce syndicat qui a étrangement pris position en faveur de l'administration de l'EPMC au détriment des employés qui ont fini par choisir la voix de la rue pour exprimer leur ras-le-bol », s'indigne-t-on.
Après moult tentatives de résoudre pacifiquement cette situation problématique, le syndicat de l'Epmc a décidé de paralyser les projets de l'entreprise à la faveur d'une grève de 29 jours afin de faire valoir les droits des travailleurs. Cependant, aucune mesure n'a été entreprise pour mettre un terme à leur calvaire. Désespérés, les représentants de la section syndicale s'en remettent aux plus hautes autorités pour sortir de la crise.