La Turquie, partenaire "pas facile" de l'Union européenne, devra répondre aux conditions posées par celle-ci pour qu'entre en vigueur l'exemption de visas pour les ressortissants turcs, a déclaré hier le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault. "Tant que la Turquie n'aura pas rempli toutes ces conditions cela ne pourra pas se faire", a déclaré le ministre à la radio RTL. "Il y a 72 critères exigés pour que soient supprimés les visas pour les Turcs", a-t-il rappelé. "Il en reste plusieurs à satisfaire, dont l'Etat de droit, que la Turquie doit respecter", a-t-il ajouté. "La Turquie est un partenaire, pas facile (de l'UE), qui est confronté à un problème incroyable, l'accueil des réfugiés syriens. L'accord sur les migrants négocié (entre Ankara et l'UE) est positif, le flux des réfugiés a diminué. Et en même temps il y a des problèmes politiques", a poursuivi M. Ayrault. "On attend des réponses aux questions qui sont posées", a-t-il répété. Pour rappel, la Commission européenne a donné la semaine dernière son feu vert à la mesure d'exemption des visas d'ici fin juin, contrepartie de l'accord sur les migrants, à condition qu'Ankara remplisse dans les délais tous les critères. Mais, Recep Tayyip Erdogan s'est vivement opposé à certaines conditions réclamées, dont l'assouplissement de la loi antiterroriste turque réclamé par Bruxelles. R. I./Agences